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DM type brevet
Devoir à rendre sur deux copies doubles le vendredi 6 janvier
Marie Curie raconte comment son mari, Pierre Curio, et ello ont travaillé à la découverte du
radium, métal radioactif, dans une simple baraque en planches, au début du XXe siècle. Ils n'étaient
pas alors conscients de la dangerosité des produits utilisés.
Il ne s'y trouvait pas de hottes pour les traitement qui dégagent des gaz nuisibles; il
fallait donc exécuter ces opérations dans la cour quand le temps le permettait, sinon il fallait
les faire à l'intérieur, laissant les fenêtres ouvertes.
Dans ce laboratoire de fortune, nous avons travaillé sans aide pendant presque deux
ans, nous occupant en commun aussi bien du travail chimique que de l'étude du
rayonnement des produits de plus en plus actifs que nous obtenions. Ensuite il a fallu séparer
nos efforts. Pierre Curie continua les recherches sur les propriétés du radium, tandis que je
poursuivais les traitements chimiques en vue de la préparation de sels de radium purs. j'ai été
amenée à traiter jusqu'à vingt kilogrammes de matière à la fois, ce qui avait pour effet de
remplir le hangar de grands vases pleins de précipités et de liquides; c'était un travail
exténuant que de transporter les récipients, de transvaser les liquides et de remuer pendant
des heures, au moyen d'une tige de fer, la matière en ébullition dans une bassine en fonte.
Nous avons eu une joie particulière à observer que nos produits concentrés en radium
étaient tous spontanément lumineux. Pierre Curie, qui avait souhaité leur voir de belles
colorations, dut reconnaître que cette particularité inespérée lui donnait une satisfaction
supérieure à celle qu'il avait ambitionnée. [...]
Nous étions, à cette époque, entièrement absorbés par le nouveau domaine qui
s'ouvrait devant nous, grâce à une découverte aussi inespérée. Malgré les difficultés de nos
conditions de travail, nous nous sentions très heureux. Nos journées s'écoulaient au
laboratoire, et il nous arrivait d'y déjeuner fort simplement, en étudiants. Dans notre hangar si
pauvre régnait une grande tranquillité; parfois en surveillant quelque opération, nous nous y
promenions de long en large, causant de travail présent et futur; quand nous avions froid, un
tasse de thé prise auprès du poêle nous réconfortait. Nous vivions dans une préoccupation
unique, comme dans un rêve.
Il nous arrivait de revenir le soir après dîner pour jeter un coup d'oeil sur notre
domaine. Nos précieux produits pour lesquels nous n'avions pas d'abri étaient disposés sur
les tables et sur les planches; de tous côtés, on apercevait leurs silhouettes faiblement
lumineuses, et ces lueurs, qui semblaient suspendues dans l'obscurité, nous étaient un cause
toujours nouvelle d'émotion et de ravissement..
Marie Curie, Pierre Curie, éd. Odile Jacob, 1996
pour la question 3
Marie Curie écrit « nous nous sentions très heureux » expliquez en citant le texte ce qui est a l’origine de ce bonheur.
merci beaucoup si quelqu’un peut m’aider