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1- Quelle est la situation d'énonciation dans cet extrait ?
2- Quels sont les éléments qui permettent de dire que ce texte est réaliste ? Justifiez.
3- Que ressent le héros ?
4- Pourquoi est-il perturbé par ce que dit le bijoutier ?
5- Qu'est-ce que ça peut signifier ? Aidez-vous du contexte de l'histoire pour répondre.
6- Quel travers de la société peut étre dénonce grâce cette nouvelle ? Et il pénétra chez un autre marchand à la rue de la Paix. Dés qu'il eut aperçu le bijou, l'orfèvre s'écria
- Ah I Parbleu : je le connais bien, ce collier; il vient de chez moi
M. Lantin, fort troublé, demanda
- Combien vaut-il ?
- Monsieur, je l'ai vendu vingt-cinq mille. Je suis prêt à le reprendre pour dix-huit
mille f.….1.
Cette fois, M. Lantin s'assit, perclus d'étonnement. II reprit :
- Mais.... mais. examinez-le bien attentivement. Monsieur. J'avais cru jusqu'ici qu'il était en... en faux.
Le joaillier reprit :
- Voulez-vous me dire votre nom, Monsieur ?
- Parfaitement. Je m'appelle Lantin, je suis employé au ministère de l'intérieur. je demeure 16, rue des Martyrs. [...]
Et les deux hommes se regardèrent dans les yeux, l'employé éperdu de surprise l'orfèvre flairant un voleur.
Celui-ci reprit
- Voulez-vous me laisser cet objet pendant vingt-quatre heures seulement, je vais vous en donner un reçu ?
M. Lantin balbutia:
- Mais oui, certainement. Et sortit en pliant le papier qu'il mit dans sa poche.
Puis il traversa la rue, la remonta, s'aperçut qu'il se trompait de route, redescendit aux Tuileries. passa la Seine, reconnut encore son erreur. revint aux Champs-Elysées sans une idée nette dans la tête. II s'efforçait de raisonner, de comprendre.
Sa femme n'avait pas pu acheter un objet d'une pareille valeur. - Non, certes. - Mais alors, c'était un cadeau / Un cadeau | Un cadeau de qui ? Pourquoi ?
Il s'était arrêté et il demeurait debout au milieu de l'avenue. Le doute horrible l'effleura. - Elle ? - Mais alors tous les autres bijoux étaient aussi des cadeaux I II lui sembla que la terre remuait; qu'un arbre, devant lui, s'abattait : il étendit les bras et s'écroula, privé de sentiment.
Il reprit connaissance dans la boutique d'un pharmacien où les passants l'avaient porté II se fit reconduire chez lui, et s'enferma.
Jusqu'à la nuit, il pleura éperdument, mordant dans un mouchoir pour ne pas crier
Puis il se mit au lit accablé de fatigue et de chagrin, et il s'endormit d'un pesant sommeil. [ ]
G de Maupassant. Les Bjoux, 1883

Sagot :

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