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TEXTE 4
Colette, Sido (1930): le merle et les cerises
Je la chante, de mon mieux. Je célèbre la clarté originelle qui, en elle, refoulait,
éteignait souvent les petites lumières péniblement allumées au contact de ce qu'elle
nommait le commun des mortels ». Je l'ai vue suspendre, dans un cerisier, un
épouvantail à effrayer les merles, car l'Ouest, notre voisin, enrhumé et doux, secoué
5 d'éternuements en série, ne manquait pas de déguiser ses cerisiers en vieux
chemineaux et coiffait ses groseilliers de gibus2 poilus. Peu de jours après, je trouvais ma
mère sous l'arbre, passionnément immobile, la tête à la rencontre du ciel d'où elle
bannissait les religions humaines...
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-Chut I... Regarde...
Un merle noir, oxydé de vert et de violet, piquait les cerises, buvait le jus, déchiquetait
la chair rosée...
- Qu'il est beau !... chuchotait ma mère. Et tu vois comme il se sert de sa patte? Et tu
vois les mouvements de sa tête et cette arrogance ? Et ce tour de bec pour vider le
noyau ? Et remarque bien qu'il n'attrape que les plus mûres...
- Mais, maman, l'épouvantail...
- Chut !... L'épouvantail ne le gêne pas...
- Mais, maman, les cerises !...
Ma mère ramena sur la terre ses yeux couleur de pluie :
-Les cerises ?... Ah ! oui, les cerises...
Dans ses yeux passa une sorte de frénésie riante, un universel mépris, un dédain
dansant qui me foulait avec tout le reste, allégrement... Ce ne fut qu'un moment, - non
pas un moment unique. Maintenant que je la connais mieux, j'interprète ces éclairs de son
visage. Il me semble qu'un besoin d'échapper à tout et à tous, un bond vers le haut, vers
une loi écrite par elle seule, pour elle seule, les allumait. Si je me trompe, laissez-moi
25 errer.
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Sous le cerisier, elle retomba encore une fois parmi nous, lestée de soucis, d'amour,
d'enfants et de mari suspendus, elle redevint bonne, ronde, humble devant l'ordinaire de
sa vie :
- C'est vrai, les cerises...
Le merle était parti, gavé, et l'épouvantail hochait au vent son gibus vide.



Je dois trouver quels sont les mouvements de ce texte pour une analyse linéaire.


Sagot :

Salut,

Pour réaliser une analyse linéaire de ce texte de Colette extrait de Sido (1930), "Le merle et les cerises", nous allons identifier les mouvements du texte. Les mouvements sont des parties distinctes qui marquent des changements de sujet, de ton, de focalisation ou de progression dans le récit. Voici une proposition d'analyse des mouvements du texte :

Premier Mouvement (Lignes 1-4) : Introduction et cadre

- Présentation de la mère: Le narrateur commence par célébrer la mère, évoquant sa clarté originelle et son caractère unique par rapport au commun des mortels.

-Mise en scène de l'épouvantail: La mère suspend un épouvantail pour protéger les cerises des merles, contrastant avec les méthodes du voisin.

Deuxième Mouvement (Lignes 5-10) : Observation de la mère

-Passion de la mère: Le narrateur décrit la mère sous le cerisier, complètement absorbée dans son observation du merle. Sa posture et son attitude montrent son profond engagement et son détachement des préoccupations terrestres.

-Bannissement des religions humaines: Cette phrase indique l'élévation spirituelle et la quête personnelle de la mère, la plaçant au-dessus des préoccupations matérielles.

Troisième Mouvement (Lignes 11-19) : Interaction avec le merle

-Description du merle: Un merle noir est observé, dévorant les cerises avec une grande dextérité.

-Réactions émerveillées de la mère: La mère admire la beauté et l'habileté du merle, commentant ses actions et mouvements avec fascination.

- Dialogue entre la mère et l'enfant:L'enfant (le narrateur) rappelle l'existence de l'épouvantail et des cerises, mais la mère est absorbée par la contemplation du merle et minimise l'importance des cerises.

Quatrième Mouvement (Lignes 20-28) : Révélation de la philosophie de la mère

-Retour à la réalité: La mère redescend de son monde de contemplation pour se reconnecter aux préoccupations quotidiennes, notamment les cerises.

- Interprétation des éclairs de son visage: Le narrateur donne une explication des moments d'extase de la mère, les décrivant comme une fuite vers un idéal personnel.

- Acceptation de l'erreur possible: Le narrateur reconnaît qu'il peut se tromper dans son interprétation, demandant la liberté de continuer à errer dans ses pensées.

Cinquième Mouvement (Lignes 29-32) : Conclusion et retour à l'ordinaire

-Retour à la vie quotidienne: La mère revient pleinement à la réalité, reconnaissant l'importance des cerises et des soucis quotidiens.

- Départ du merle: Le merle s'en va après avoir mangé, et l'épouvantail, inutile, reste là, symbolisant peut-être la futilité des tentatives humaines face à la nature.

Synthèse des Mouvements

1. Introduction de la mère et de l'épouvantail: Mise en place du cadre et des personnages.

2. Observation de la mère: Description de la mère absorbée par sa contemplation.

3. Interaction avec le merle: Scène où la mère admire le merle malgré les préoccupations de l'enfant.

4. Philosophie de la mère: Révélation de la pensée et des aspirations de la mère.

5. Retour à l’ordinaire:
Conclusion montrant le retour de la mère à la réalité quotidienne
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