Laurentvidal.fr vous aide à trouver des réponses fiables à toutes vos questions grâce à une communauté d'experts. Posez vos questions et recevez des réponses détaillées de professionnels ayant une vaste expérience dans divers domaines. Découvrez des solutions fiables à vos questions grâce à un vaste réseau d'experts sur notre plateforme de questions-réponses complète.

EXERCICE 1:
Vous devrez replacer les événements de ce passage sur l'axe chronologique en
indiquant les repères temporels extraits du texte. Vous indiquerez sur cette ligne le
moment où le personnage-narrateur raconte son histoire.


Vous connaissez ma propriété dans le faubourg de Cormeil. Je l'habitais au moment de
l'arrivée des Prussiens.
J'avais alors pour voisine une espèce de folle, dont l'esprit s'était égaré sous les coups du
malheur. Jadis, à l'âge de vingt-cinq ans, elle avait perdu, en un seul mois, son père, son mari
et son enfant nouveau-né.
Quand la mort est entrée une fois dans une maison, elle y revient presque toujours
immédiatement, comme si elle connaissait la porte.
La pauvre jeune femme, foudroyée par le chagrin, prit le lit, délira pendant six semaines. Puis,
une sorte de lassitude calme succédant à cette crise violente, elle resta sans
mouvement,
mangeant à peine, remuant seulement les yeux. Chaque fois qu'on voulait la faire lever, elle
criait comme si on l'eût tuée. On la laissa donc toujours couchée, ne la
tirant de ses draps que
pour les soins de sa toilette et pour retourner ses matelas.
Une vieille bonne restait près d'elle, la faisant boire de temps en temps ou mâcher un peu de
viande froide. [...] Pendant quinze années, elle demeura ainsi fermée et
inerte. La guerre vint
;
et, dans les premiers jours de décembre, les Prussiens
pénétrèrent à Cormeil.
Je me rappelle cela comme d'hier. Il gelait à fendre les pierres; et j'étais étendu moi-même dans
un fauteuil, immobilisé par la goutte, quand j'entendis
le battement lourd et rythmé de leurs pas.
De ma fenêtre, je les vis passer.
Guy de Maupassant, «La Folle», Contes de la Bécasse, 1883.


Sagot :

Je sais pas je suis en 6eme