Bonsoir,
"Je m’appelle Marie, et je suis ouvrière dans une usine d’armements. Dès que je franchis le seuil de l’usine, le vacarme des machines m’assaille. Le grondement incessant des presses et le cliquetis métallique des chaînes de montage forment une cacophonie qui résonne dans mes oreilles toute la journée.
Le travail est dur, les heures longues. Mes mains sont constamment sales, noircies par l’huile et la poudre. Les étincelles des soudeuses dessinent des arcs lumineux dans l’obscurité de l’atelier, où l’air est si lourd que chaque respiration est un effort.
La peur de la guerre est toujours présente. Chaque obus que je contribue à assembler est un rappel sinistre que, quelque part, quelqu’un pourrait en subir les conséquences. Je travaille avec la crainte qu’un jour, ces armes puissent se retourner contre nous ou nos alliés.
Les conditions de sécurité sont strictes, mais l’accident n’est jamais loin. Une étincelle mal placée, un geste imprudent, et c’est une vie qui peut basculer dans le chaos. Nous sommes tous conscients du danger, mais la nécessité de produire l’emporte sur la peur.
Je termine ma journée épuisée, le visage et les vêtements couverts de suie. Mais malgré la fatigue, je sais que demain, je reviendrai. Car c’est notre labeur qui soutient l’effort de guerre, et je dois faire ma part, aussi pénible soit-elle."
Bonne soirée :)
