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«Cher frère, au moment où tu m'écrivais ta lettre
du 11 mai, j'entrais dans les montagnes de la Kaby-
lie. Les journaux te raconteront les détails de mon
expédition, une des plus rudes et des plus belles qui
aient été entreprises en Afrique... Jusqu'à Djidjelli,
où je suis arrivé le 16, je me suis battu presque
tous les jours, de cinq heures du matin jusqu'à
sept heures du soir; j'ai laissé sur mon passage un
vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents,
ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers
coupés. Nous avons passé le 14 non loin du lieu
où l'armée du bey Osman avait été complètement
détruite en 1804. Les Kabyles avaient annoncé qu'ils
feraient subir le même désastre à ma colonne. J'ai
passé le fer à la main. >>
Maréchal de Saint-Arnaud, lettre du 25 mai 1851.
Quelle est la tactique utilisée
pour soumettre l'Algérie ?

Sagot :

Réponse :Voici quelques éléments clés de cette tactique :

Destruction des infrastructures : Saint-Arnaud mentionne avoir incendié des villages (environ deux cents), saccagé des jardins et coupé des oliviers. Cela montre une volonté de détruire les ressources économiques et alimentaires des populations locales pour les affaiblir et les soumettre.

Combats quotidiens : La lettre indique des combats quasi quotidiens de cinq heures du matin jusqu'à sept heures du soir, soulignant l'intensité et la continuité des opérations militaires.

Terreur et intimidation : L'utilisation du feu et la destruction systématique des villages servaient non seulement à priver les habitants de leurs moyens de subsistance mais aussi à instiller la peur et à briser leur volonté de résistance.

Références historiques pour justifier les actions : Saint-Arnaud évoque la destruction de l'armée du bey Osman en 1804 pour justifier la dureté de sa campagne, se positionnant comme un poursuivant de la victoire historique contre les Kabyles.

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