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L'enterrement
Paul Verlaine
1 Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
2 Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
3 La cloche, au loin, dans l'air, lançant son svelte trille,
4 Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,
5 L'enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille,
6 Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
7 S'installe le cercueil, le mol éboulement
8 De la terre, édredon du défunt, heureux drille,
9 Tout cela me paraît charmant, en vérité !
10 Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté,
11 Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
fait le commentaire composé de ce sujet

Sagot :

Réponse :

Les poèmes saturniens dont fait partie le sonnet L'enterrement est un recueil poétique que Verlaine voulait sous le signe de Saturne, donc sous influence du mal. Le poème traite d'un sujet réaliste mais sur un ton qui peut surprendre. et qui paraîtra paradoxale au premier abord. Faut-il rire ou pleurer ? Nous verrons d'abord le parti pri de gaîté puis le réalisme pour enfin abortder la satire sous jacente.
I. Une tonalité joyeuse

- un cham lexical dominant

- légèreté des gestes et chants

II. Le réalisme

- les personnages

- le vocabulaire du deuil

II. La satire

- description ironique des vêtements

- détails comiques ( nez rougsi /pourboire)

- le trait final : la joie des héritiers

Explications :

L’enterrement

Paul Verlaine

Je ne sais rien de gai comme un enterrement !

Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,

La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille,

Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,

L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille,

Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,

S’installe le cercueil, le mol éboulement

De la terre, édredon du défunt, heureux drille,

Tout cela me paraît charmant, en vérité !

Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté,

Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,

Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,

Et puis, cœurs élargis, fronts où flotte une gloire,

Les héritiers resplendissants !

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

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