Avec le texte de Platon il faut répondre à cette question à l’aide de la méthode en photo je galère quelqu’un peut m’aider s’il vous plaît
Question d'interprétation: Pourquoi faut-il connaître la vérité pour bien parler, selon
Platon?
Pourquoi Phèdre répond-il «< un fruit assez mauvais sans doute », à la question que lui pose
Socrate?
«Socrate : Alors la question que nous proposions d'examiner tout à l'heure qu'est-ce qui
caractérise le fait de bien ou de mal parler, de bien ou de mal écrire ? Cette question
examinons-la.
Phèdre: Voilà ce qu'il faut faire, évidemment.
Socrate: Eh bien, l'excellence et la beauté de ce qu'on va dire ne supposent-elles pas
nécessairement que l'esprit de celui qui parle sache ce qui est vrai dans la question à
traiter?
Phèdre: Voici, Socrate mon ami, ce que j'ai entendu dire là-dessus: il est nécessaire, pour
celui qui se destine à devenir orateur, d'apprendre non ce qui en est réellement du juste,
mais ce qui semble tel au grand nombre, qui doit juger; ni ce qui est réellement bon ou
beau, mais ce qui semblera tel. Car c'est de l'opinion que procède la persuasion,
certainement pas de la vérité.
Socrate: «Il ne faut pas dédaigner l'avis de ceux qui savent », Phèdre; il faut plutôt
chercher à savoir s'il est juste. Et, en particulier, ce que tu viens de dire n'est pas à négliger.
Ainsi donc, quand l'orateur, qui ignore ce qu'est le bien et le mal, trouve une cité dans la
même ignorance et qu'il entreprend de la persuader, non pas en faisant l'éloge de « l'ombre
tee d'un ane », qu'il prendrait pour un cheval, mais en faisant l'éloge du mal comme s'il
po s'agissait du bien; quand, après s'être enquis des opinions du plus grand nombre, il lui
soule aura persuadé de faire le mal au lieu du bien, quelle sorte de fruit, penses-tu, l'art oratoire
doit-il, dans ces conditions, récolter étant donné ce qu'elle a semé ?
Phèdre Un fruit assez mauvais sans doute.
(…)
Socrate: Comparaissez donc, nobles bêtes, et persuadez Phèdre, le père de beaux enfants
que, s'il n'a pas aspiré au savoir comme il faut, il ne sera jamais en mesure de parler de
rien comme il faut. »
Platon: Phèdre.