Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur (1),
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx (2) vert et de bruyère (2) en fleur.
Notes :
1) Harfleur : ville proche du Havre (Léopoldine est enterrée à Villequier, sur les bouches de la Seine)
2) Houx, bruyère : plantes vivaces
Questions :
1) Décrivez la composition de ce poème (strophes, vers et rimes) (1,5 point)
2) Par quel pronom personnel le poète est-il représenté ? (0,5 point)
3) A qui s’adresse-t-il dans ce poème ? Quel effet cela produit-il ? (1,5 point)
2) Où le poète se rend-il ? Prenez en compte le texte et le paratexte. (1 point)
3) Le poète vous semble-t-il déterminé (v 1-4) ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le temps des verbes de mouvement et l’enjambement du vers 1 à 2. (1,5 point)
4) Comment les vers 3 et 4 traduisent-ils la cadence de la marche. Appuyez-vous sur le rythme du vers et la construction des phrases. (2 points)
5) Quelle figure de style est utilisée au vers 5 ? Que veut faire comprendre le poète ? (2 points)
6) Quelles attitudes physiques, dans la deuxième strophe, traduisent la tristesse du poète ? (2 points) 7) Par quel procédé le mot « Triste » est-il mis en valeur au vers 8 ? Quelle figure de style vient encore renforcer le sentiment de tristesse ? ((2 points)
8) Quelles plantes le poète offre-t-il ? De quoi vous paraissent-elles le symbole ? (2 points)
9) Pourquoi ce poème est-il lyrique ? (2 points)
10) Quel lien existe-t-il dans ce poème entre le paysage et l’état d’âme du poète ? (2 points)