Bonjour je dois contracter ce texte, est-ce que quelqu’un peut m’aider s’il vous plaît.
Contraction de texte
Vous résumerez ce texte en 68 mots. Une tolérance de +/- 10% est admise : votre travail
comptera au moins 61 et au plus 75 mots. Vous placerez un repère dans votre travail tous les
10 mots.
A force de les avoir sous les yeux, on finit par ne plus les voir. En somme, on ne les prend pas
au sérieux. Erreur ! Les couleurs ne sont pas anodines, bien au contraire. Elles véhiculent des
codes, des tabous, des préjugés auxquels nous obéissons sans le savoir, elles possèdent des
sens variés qui influencent profondément notre environnement, notre langage, notre
imaginaire. Les couleurs ne sont pas immuables. Elles ont une histoire, mouvementée, qui
remonte à la nuit des temps et qui a laissé des traces jusque dans notre vocabulaire : ce n'est
pas par hasard si nous voyons rouge, rions jaune, devenons blanc comme un linge, verts de
peur ou bleus de colère.... Dans la Rome antique, les yeux bleus étaient une disgrâce, voire,
pour une femme, un signe de débauche. Au Moyen Âge, la mariée était en rouge, mais aussi
les prostituées. On le devine déjà les couleurs en disent long sur nos ambivalences. Elles
sont de formidables révélateurs de l'évolution de nos mentalités. On verra ici comment la
religion les a mises sous sa domination, comme elle l'a fait d'ailleurs pour l'amour et la vie
privée. Comment la science s'en est-elle mêlée, débordant sur la philosophie - onde ou
particule ? Comment la politique, aussi, s'en est emparée - les rouges et les bleus n'ont pas
toujours été ceux que l'on connaît. Et comment, aujourd'hui, nous sommes toujours lestés
par cet étrange héritage. L'art, la peinture, la décoration, l'architecture, la publicité bien sûr,
mais aussi nos produits de consommation, nos vêtements, nos voitures..... Tout ceci est régi
par un code non écrit dont les couleurs ont le secret.
Avant-propos signé Dominique Simmonet pour Couleurs, Le Grand Livre, Michel Pastoureau.