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bonjour peux quelque'un m'aider svp MERCI


8- Montre que les propos et l’attitude d’Arlequin sont comiques, en citant : (1 point)
a) une réplique
b) une didascalie










ARLEQUIN. Ah ! Madame, sans lui j’allais vous dire de belles choses, et je n’en trouverai
plus que de communes à cette heure, hormis mon amour qui est extraordinaire ; mais à
propos de mon amour, quand est-ce que le vôtre lui tiendra compagnie ?
LISETTE. Il faut espérer que cela viendra.
ARLEQUIN. Et croyez-vous que cela vienne ?
LISETTE. La question est vive1
; savez-vous que vous m’embarrassez ?
ARLEQUIN. Que voulez-vous ? Je brûle, et je crie au feu.
LISETTE. S’il m’était permis de m’expliquer si vite…
ARLEQUIN. Je suis du sentiment2
que vous le pouvez en conscience.
LISETTE. La retenue de mon sexe3
ne le veut pas.
ARLEQUIN. Ce n’est donc pas la retenue d’à présent qui donne bien d’autres impressions.
LISETTE. Mais, que me demandez-vous ?
ARLEQUIN. Dites-moi un petit brin que vous m’aimez ; tenez, je vous aime, moi, faites
l’écho, répétez, Princesse.
Notes :
1. vive : directe, brutale.
2. je suis du sentiment : je suis d’avis.
3. la retenue de mon sexe : la pudeur ou la réserve que m’impose ma condition de femme.
4 — © Cned, Français 41
Devoir 1 – suite
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LISETTE. Quel insatiable4
! Eh bien, Monsieur, je vous aime.
ARLEQUIN. Eh bien, Madame, je me meurs ; mon bonheur me confond, j’ai peur d’en
courir les champs5
, vous m’aimez, cela est admirable !
LISETTE. J’aurais lieu à mon tour d’être étonnée de la promptitude de votre hommage ;
peut-être m’aimerez-vous moins quand nous nous connaîtrons mieux.
ARLEQUIN. Ah, Madame, quand nous en serons là j’y perdrai beaucoup, il y aura bien
à décompter6
.
LISETTE. Vous me croyez plus de qualités que je n’en ai.
ARLEQUIN. Et vous, Madame, vous ne savez pas les miennes ; et je ne devrais vous
parler qu’à genoux.
4. insatiable : qui ne peut être rassasié, satisfait.
5. d’en courir les champs : battre la campagne comme un fou.
6. à décompter : à rabattre sur le prix.
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LISETTE. Souvenez-vous qu’on n’est pas les maîtres de son sort.
ARLEQUIN. Les pères et les mères font tout à leur tête.
LISETTE. Pour moi, mon cœur vous aurait choisi, dans quelque état7
que vous eussiez été.
ARLEQUIN. Il a beau jeu pour me choisir encore.
LISETTE. Puis-je me flatter que vous êtes de même à mon égard ?
ARLEQUIN. Hélas, quand vous ne seriez que Perrette ou Margot, quand je vous aurais
vue le martinet8
à la main, descendre à la cave, vous auriez toujours été ma Princesse.
LISETTE. Puissent de si beaux sentiments être durables !
ARLEQUIN. Pour les fortifier de part et d’autre, jurons-nous de nous aimer toujours en
dépit de toutes les fautes d’orthographe9
que vous aurez faites sur mon compte.
LISETTE. J’ai plus d’intérêt à ce serment-là que vous, et je le fais de tout mon cœur.
ARLEQUIN, se met à genoux. Votre bonté m’éblouit, et je me prosterne devant elle.
LISETTE. Arrêtez-vous, je ne saurais vous souffrir10 dans cette posture-là, je serais
ridicule de vous y laisser ; levez-vous. Voilà encore quelqu’un.