Lisez ce texte puis traitez les consignes.
Je ne conçois qu'une manière de voyager plus agréable que d'aller à cheval; c'est d'aller à pied.
On part à son moment, on s'arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d'exercice qu'on veut. On
observe tout le pays; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte;
on s'arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie; un bois touffu, je vais
sous son ombre; une grotte, je la visite; une carrière, j'examine les minéraux. Partout où je
me plais, j'y reste. À l'instant que je m'ennuie, je m'en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du
postillon'. Je n'ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes; je passe
partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu'un homme peut voir [...]. Si le mauvais
temps m'arrête et que l'ennui me gagne, alors je prends des chevaux.
Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762.
a. Soulignez la phrase dans laquelle Rousseau formule sa thèse.
b. Reformulez-la.
c. Quels sont ses arguments ?
d. Surlignez une phrase donnant des exemples.