Lors de l'introduction progressive de
la notation symbolique en mathé-
matiques (vers 1600), impulsée par le
travail de mathématiciens tels que
René Descartes, il a fallu trouver des
astuces afin qu'il n'y ait pas de
confusion entre différents calculs.
Exemple: la somme de 2 et du produit
de 3 par 4 risquait d'être confondue
avec le produit de la somme de 2 et de 3 par le nombre 4, car
les deux expressions s'écrivaient 2 + 3 x 4. Après un passage
par le vinculum (barre de soulignement destinée à indiquer
quel calcul effectuer en premier) et une tentative d'utilisation
du point comme marqueur de priorité, ce sont finalement les
parenthèses qui furent unanimement adoptées au fur et à
mesure de l'expansion du calcul littéral et symbolique.
La décision de faire de la multiplication et de la division des
opérations prioritaires, et donc de pouvoir se permettre d'ôter
les parenthèses autour de ces opérations lorsqu'il n'y a pas de
doute possible, relève quant à elle de la pure convention. [...]
l'objectif est de pouvoir se passer du maximum de symboles
superflus.