Salut, vous pouvez m’aider à faire la contraction de texte du texte ci-dessous svp !!!!
Si elle ne devient pas un moyen de fuir nos responsabilités mais uniquement de les différer, la procrastination est sans doute la meilleure réponse qui soit à l’accélération du temps productif. « Distraction is the new concentration », professe même le poète américain Kenneth Goldsmith, qui propose, dans le cadre de l’université de Pennsylvanie, des cours de cyber-glandouille intitulés « Wasting Time on the Internet ».
Flâner sur le Web serait, pour Goldsmith, le moyen d’élargir son horizon créatif, de s’ouvrir à des sphères inexplorées de son propre inconscient et de cultiver sa capacité à tisser des liens inattendus, ce qui pourrait constituer une bonne définition de ce qu’est l’intelligence.
En ce qui me concerne, j’ai transformé ma tendance à la procrastination en véritable méthode de travail. Tel Lance Armstrong pratiquant l’autotransfusion sanguine, mon « moi présent » a ainsi pour habitude de déléguer à mon « moi futur » les tâches qui lui incombent, en vue de susciter in fine un état de transe productif pareil au coup de pédale qui permet de partir sans effort à l’assaut de l’Alpe-d’Huez. Est-ce que ça marche vraiment ? Permettez-moi de ne pas conclure dans la précipitation et de terminer auparavant le visionnage de ce passionnant documentaire : L’Histoire cachée de la Grande Muraille de Chine.
Nicolas Santolaria, « Éloge de la paresse au bureau », Le Monde, 27 novembre 2017.