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Bonsoir vous pouvez m’aider j’ai des questions à faire sur Simone veil

Questions :
1) Résumez les mesures prises par la famille pour échapper gestape ?
2) dans le deuxième paragraphe quelle sont qui pousse la famille de Simone à se déclarais au autorité ?
3) pourquoi utilise t-elle l’expression « se noyer dans la masse » au lieu de « se noyer dans la masse »
4) trouver dans le texte des adjectifs qui donne avoir l’inquiétude de la famille ?
5) expliquez la dernière phrase du texte

Texte :

La ségrégation des Juifs de France, sous le régime de Vichy, commença en octobre 1940 avec l'interdiction d'exercer certaines professions. Quelques mois plus tard, il fut exigé que les Juifs se déclarent aux autorités, en zone occupée et en zone libre. Ce recensement de la population juive servit à la préparation des rafles.
Le 9 septembre 1943, la Gestapo débarquait en force à Nice, avant même les troupes allemandes. Ses services s'installaient à l'hôtel Excelsior, en plein centre-ville, et déclenchaient sans coup férir la chasse aux Juifs que les Italiens? avaient refusé de mettre en œuvre. Les arrestations massives commencèrent aussitôt. Elles étaient conduites par Alois Brunner, déjà célèbre à Vienne, Berlin et Salonique, avant de diriger le camp de Drancy. Ma meilleure amie, camarade de lycée et éclaireuse comme moi, fut ainsi arrêtée dès le 9 septembre, ainsi que ses parents. Je devais apprendre plus tard qu'ils avaient été gazés à leur arrivée à Auschwitz-Birkenau.
À compter de cette date, les choses ont radicalement changé pour les Juifs français, alors que peu d'arrestations avaient eu lieu précédemment. Nos papiers d'identité devaient désormais porter la lettre I*. J'ai senti le danger de cette mesure avant le reste de la famille, et voulu m'opposer à ce tampon. Mais, comme lorsqu'il s'était agi d'aller se déclarer aux autorités, nous avons subi la mesure avec un mélange de résignation, de légalisme et, je dois le dire, de fierté. Nous ignorions de quel prix il nous faudrait bientôt payer cette franchise. Dès les premières arrestations, nous avons compris. Le temps n'était plus à assumer ce que nous étions. Il fallait au contraire tenter de se noyer dans la nasse anonyme, de devenir, autant que possible, invisibles.

En ce début de septembre 1943, mes deux sœurs participaient encore à un camp de cheftaines. Notre père, très inquiet, et à bon escient, les a prévenues de la situation en leur recommandant de ne pas regagner Nice. Denise a suivi ce conseil, et rapidement rejoint le mouvement de résistance Franc-Tireur dans la région lyonnaise, mais Milou est rentrée. Elle ne voulait pas abandonner son travail, qui contribuait à faire vivre la famille. Convaincus des dangers, mes parents ont alors décidé de faire front en se procurant de fausses cartes d'identité. Puis nous nous sommes éparpillés, mes parents chez un ancien dessinateur de mon père, des gens simples et généreux qui leur ont tout de suite offert l'hospitalité. Par la suite, pendant toute la durée de notre déportation, ils allaient héberger ma grand-mère, venue nous rejoindre. Milou et moi logions dans le même immeuble, chez d'anciens professeurs; elle chez son professeur de chimie, moi chez un professeur de lettres. Mon frère Jean était hébergé ailleurs, par un troisième couple. Avec cette dispersion, munis de fausses cartes d'identité, nous nous imaginions à l'abri. Ma sœur continuait à travailler. Je poursuivais mes cours au lycée et n'hésitais pas à sortir en ville avec mes camarades. Disons-le sans détour :
nous étions inconscients.
Simone Veil, Une jeunesse au temps de la Shoah, chapitre Il