Le vieux village était rempli de roses et je marchais dans la grande chaleur et puis ensuite dans la grande froideur de vieux chemins où les feuilles s'endorment. Puis je longeai un mur long et usé ; c'était un parc où étaient de grands arbres, et je sentis une odeur du passé, dans les grands arbres et dans les roses blanches... Ah ! des enfants des autrefois, sans doute, s'amusèrent dans ce parc si ombreux... On avait fait venir des plantes rouges des pays loin, aux fruits très dangereux. Et les parents, en leur montrant les plantes, leur expliquaient : celle-ci n'est pas bonne... c'est du poison... elle arrive de l'Inde... et celle-là est de la belladone. Et ils disaient encore : cet arbre-ci vient du Japon où fut votre vieil oncle... Il l'apporta tout petit, tout petit, avec des feuilles grandes comme l'ongle... Mais à présent où est cette famille ? A-t-elle existé ? A-t-elle existé ? Il n'y a plus que des feuilles qui luisent, aux arbres drôles, comme empoisonnés... Et tout s'endort dans la grande chaleur... Les noyers noirs pleins de grande froideur... Personne là n'habite plus... Les ébéniers luisent au soleil cru.