Etudiez l'argumentation du texte suivant (= dégagez la thèse et les différents éléments au service de la thèse avec la
fonction argumentative de chacun de ces éléments). Vous indiquerez dans l'ordre du texte (= de manière linéaire) le début et
la fin de ces éléments (y compris la thèse) [en écrivant les deux premiers mots et les deux derniers pour chacun] et exposerez
leur fonction argumentative respective et également (lorsque c'est le cas) s'il s'agit de la thèse. Vous justifierez chacune de
vos réponses
(...) la loi est toujours quelque chose de général, et (...) il y a des cas d'espèce pour lesquels il n'est pas
possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières, donc, où on doit
nécessairement se borner à des généralités et où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en
considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner. La loi
n'en est pas moins sans reproche, car la faute n'est pas à la loi, ni au législateur, mais tient à la nature des
choses, puisque par leur essence même la matière des choses de l'ordre pratique revêt ce caractère
d'irrégularité. Quand, par suite, la loi pose une règle générale, et que là-dessus survient un cas en dehors de
la règle générale, on est alors en droit, là où le législateur a omis de prévoir le cas et a péché par excès de
simplification, de corriger l'omission et de se faire l'interprète de ce qu'eût dit le législateur lui-même s'il
avait été présent à ce moment, et de ce qu'il aurait porté dans sa loi s'il avait connu le cas en question.
ARISTOTE Ethique à Nicomaque