DM Type bac pour le 17/11 Texte de Léo Strauss 1. Répondre aux questions suivantes (sur 6 points) à partir de la lecture du texte Définir droit naturel et droit positif De quel droit relèvent ou devraient relever « les législateurs et les tribunaux >> ? Donnez un exemple de loi et de décision injuste Qu'est-ce qu'un étalon et quels sont les deux étalons possibles? Si l'étalon n'est que social, pourrions-nous devenir cannibales ? Quelle est l'origine du jugement critique sur l'étalon social? 2. Rédigez une introduction au texte: thème, thèse, problématique, plan précis du texte et sa nature. (sur 7 points) 3. Peut-on réduire la morale aux mœurs? (essai d'une petite dissertation sur 7 points) analysez les trois mots : peut-on/ mœurs / Morale de cette analyse, faites une problématique annoncez 3 parties comme 3 réponses à cette problématique et développez en 5 lignes minimum chaque partie. Si le devoir est rendu une semaine avant, le 10 novembre, vous bénéficiez d'un point bonus Rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif, autrement dit que le droit est déterminé exclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays. Or, il est évident qu'il est parfaitement sensé et parfois même nécessaire de parler de lois ou de décisions injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif. Bien des gens aujourd'hui considèrent que l'étalon en question n'est tout au plus que l'idéal adopté par notre société ou notre "civilisation" tel qu'il a pris corps dans ses façons de vivre ou ses institutions. Mais, d'après cette même opinion, toutes les sociétés policées ont leur idéal, les sociétés cannibales pas moins que les sociétés policées. Si les principes tirent une justification suffisante du fait qu'ils sont reçus dans une société, les principes du cannibale sont aussi défendables et aussi sains que ceux de l'homme policé. De ce point de vue, les premiers ne peuvent être rejetés comme mauvais purement et simplement. Et puisque tout le monde est d'accord pour reconnaître que l'idéal de notre société est changeant, seule une triste et more habitude nous empêcherait d'accepter en toute tranquillité une évolution vers l'état cannibale. S'il n'y a pas... d'étalon plus élevé que l'idéal de notre société, nous sommes parfaitement incapables de prendre devant lui le recul nécessaire au jugement critique. Mais le simple fait que nous puissions nous demander ce que vaut l'idéal de notre société montre qu'il y a dans l'homme quelque chose qui n'est point totalement asservi à sa société. Leo Strauss,