a.Identifiez le type de vers employé et observez les schémas
de rimes: en quoi ce poème porte-t-il bien son titre ?
b. Dans quelle mesure cette forme reflète-t-elle
les sentiments du poète ? Appuyez-vous sur des citations
analysées pour justifier votre réponse.
c. Montrez en quoi le lexique contribue à l'aspect moderne
de ce poème.
Ce poème a été écrit en 1872,
Sonnet boiteux
Ah! vraiment c'est triste, ah! vraiment ça finit trop mal.
Il n'est pas permis d'être à ce point infortuné.
Ah ! vraiment c'est trop la mort du naïf animal
Qui voit tout son sang couler sous son regard fané.
Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible !
Le gaz flambe et nage et les enseignes sont vermeilles.
Et les maisons dans leur ratatinement terrible
Épouvantent comme un sénat de petites vieilles.
Tout l'affreux passé saute, piaule, miaule et glapit
Dans le brouillard rose et jaune et sale des sohos¹
Avec des indeeds et des all rights² et des haos.
Non vraiment c'est trop un martyre sans espérance,
Non vraiment cela finit trop mal, vraiment c'est triste :
Ô le feu du ciel sur cette ville de la Bible! (P. Verlaine).