Doc 1 - Le rôle de la technologie dans le choix des facteurs de production
Plus on en sait sur l'industrie textile, plus on a du mal à s'habiller l'esprit tranquille. Si, comme moi, vous faites de votre mieux
pour consommer responsable, vous avez sans doute des sueurs froides quand vous regardez votre penderie. (...) Nos tee-shirts sont
souvent l'œuvre de travailleurs mal payés. Pensez à eux: entassés dans des entrepôts enfumés et brûlants, sous-alimentés, ils
cousent tout le jour durant pendant que les teintures empoisonnent la rivière qui coule au sud de Dacca [Bengladesh]. (...) La
majorité de notre garde-robe est fabriquée en Asie, où les ouvriers touchent entre 40 et 80 centimes d'euros de l'heure. (...)
Beaucoup d'ouvriers du textile n'ont d'autre choix qu'accepter un salaire misérable, des heures supplémentaires forcées, des
conditions de travail dangereuses et un accès aux soins médicaux réduit. (...) Pour faire cesser ces abus, nous pourrions faire appel
aux robots. (...)
Plusieurs entreprises s'échinent déjà à automatiser la confection de vêtements. Dans leur monde idéal, les tâches dont s'acquittent
quotidiennement [les travailleurs] ont été confiées à une machine. Sewbo et Softwear, par exemple, espèrent que leurs robots.
tailleurs sauront séduire les usines.(...) Les robots de Softwear, baptisés Sewbots, sont équipés de machines à coudre automatiques.
Cette technologie pourrait remplacer les humains qui amènent les matières premières jusqu'aux machines. (...) Ils pourraient
également ourler chemises et pantalons. (...) « Nos produits permettent d'atteindre un niveau de production supérieur »>, m'explique
Palinaswany 'Raj' Rajan, le PDG de Softwear. (...) Moins d'erreurs, moins de matières premières. Nous misons là-dessus »>.
Reste que ces robots couturiers ne sont pas sans défaut. Les produits de Softwear coûtent autant que des machines
traditionnelles, mais ils sont incapables de rivaliser avec la précision et la délicatesse d'une couturière. Froufrous et dentelles restent
hors de portée des Sewbots. (...) D'après l'expert en robotique David Bourne, les matières premières posent également problèmes.
Pour le moment, la plupart des automates textiles ne peuvent traiter qu'une gamme particulière de tissus, dont le cuir et le daim qui
plaisent tant au marché occidental ne font pas partie.
Ankita Rao, << Laissons les robots confectionner nos fringues », Vice.com, 8 juin 2017.
1- Quel facteur de production est principalement utilisé dans le paragraphe 1 ? Est-ce le même dans le second paragraphe ?
2- Après avoir lu l'encadré ci-dessous, précisez si les facteurs de production sont complémentaires ou substituables
3- A votre avis, comment fait une entreprise pour décider de la combinaison productive à retenir ?
4- Comment agit le progrès technologique sur les choix de combinaisons productives ?................
5- En vous aidant du texte, et de votre réflexion personnelle, donnez des arguments en faveur du remplacement des travailleurs par
des robots tailleurs et couturiers puis des arguments contre ce remplacement.