Bonjour pouvez-vous m’aider j’arrive pas à le faire je galère depuis mercredi je dois le rendre au plus vite merci d’avance;)
Le comte de Vaudrec est un personnage mystérieux, on sait qu'il a doté Madeleine pour son mariage avec
Forestier. Duroy ne l'a jamais cerné. Vaudrec est mort et à légué toute sa fortune à Madeleine. Quand les époux
Du Roy reviennent de chez le notaire, Georges est hanté par un soupçon.
Dès qu'ils furent rentrés chez eux, Du Roy ferma brusquement la porte, et, jetant son chapeau
sur le lit :
"Tu as été la maîtresse de Vaudrec ? "
Madeleine, qui enlevait son voile, se retourna d'une secousse :
"Moi? Oh !
Oui, toi. On ne laisse pas toute sa fortune à une femme, sans que..."
Elle était devenue tremblante et ne parvenait point à ôter les épingles qui retenaient le tissu
transparent.
Après un moment de réflexion, elle balbutia, d'une voix agitée :
"Voyons... voyons... tu es fou... tu es... tu es... Est-ce que toi-même... tout à l'heure... tu
n'espérais pas... qu'il te laisserait quelque chose ? "
Georges restait debout, près d'elle, suivant toutes ses émotions, comme un magistrat qui cherche
à surprendre les moindres défaillances d'un prévenu. Il prononça, en insistant sur chaque mot :
"Oui... il pouvait me laisser quelque chose, à moi... à moi, ton mari... à moi, son ami...
entends-tu... mais pas à toi... à toi, son amie... à toi, ma femme. La distinction est capitale,
essentielle, au point de vue des convenances... et de l'opinion publique."
Madeleine, à son tour, le regardait fixement, dans la transparence des yeux, d'une façon
profonde et singulière, comme pour y lire quelque chose, comme pour y découvrir cet inconnu de
l'être qu'on ne pénètre jamais et qu'on peut à peine entrevoir en des secondes rapides, en ces
moments de non-garde, ou d'abandon, ou d'inattention, qui sont comme des portes laissées
entrouvertes sur les mystérieux dedans de l'esprit. Et elle articula lentement :
"Il me semble pourtant que si... qu'on eût trouvé au moins aussi étrange un legs de cette
importance, de lui... à toi."
Il demanda brusquement :
"Pourquoi ça ?"
Elle dit :
"Parce que..."
Elle hésita, puis reprit:
"Parce que tu es mon mari... que tu ne le connais en somme que depuis peu... parce que je suis
son amie depuis très longtemps... moi... parce que son premier testament, fait du vivant de
Forestier, était déjà en ma faveur."
Georges s'était mis à marcher à grands pas. Il déclara:
"Tu ne peux pas accepter ça."
Elle répondit avec indifférence :
"Parfaitement ; alors, ce n'est pas la peine d'attendre à samedi ; nous pouvons faire prévenir tout
de suite maître Lamaneur."
Il s'arrêta en face d'elle; et ils demeurèrent de nouveau quelques instants les yeux dans les
yeux, s'efforçant d'aller jusqu'à l'impénétrable secret de leurs cœurs, de se sonder jusqu'au vif de
la pensée. Ils tâchaient de se voir à nu la conscience en une interrogation ardente et muette: lutte
intime de deux êtres qui, vivant côte à côte, s'ignorent toujours, se soupçonnent, se flairent, se
guettent, mais ne se connaissent pas jusqu'au fond vaseux de l'âme.
Et, brusquement, il lui murmura dans le visage, à voix basse :
"Allons, avoue que tu étais la maîtresse de Vaudrec."
Je dois faire de ce texte un commentaire. Je dois faire u commentaire sur ce texte Svp aider moi j’y arrive pas