méditerranéen: empreintes de l'Antiquité et du Moyen-Age.
SUJET: BERNARD DE CLAIRVAUX ET LA DEUXIÈME CROISADE
Document: Bernard de Clairvaux et la violence des croisades
<< Pour les chevaliers du Christ, c'est en toute sécurité qu'ils combattent pour leur Seigneur, sans avoir à
craindre de pécher en tuant leurs adversaires, ni de périr, s'ils se font tuer eux-mêmes. Que la mort soit subie,
qu'elle soit donnée, c'est toujours une mort pour le Christ: elle n'a rien de criminel, elle est très glorieuse (...)
car ce n'est pas sans raison qu'il porte l'épée : il est l'exécuteur de la volonté divine, que ce soit pour châtier les
malfaiteurs ou pour glorifier les bons. Quand il met à mort un malfaiteur, il n'est pas un homicide, mais si j'ose
dire, un malicide. Il venge le Christ de ceux qui font le mal; il défend les chrétiens (...). Pourtant, il ne convient
pas de tuer les païens si l'on peut trouver un autre moyen de les empêcher de harceler ou d'opprimer les fidèles.
Mais, pour le moment, il vaut mieux que les païens soient tués, plutôt que de laisser la menace que représentent
les pécheurs suspendus au-dessus de la tête des justes (...) Qu'ils soient rejetés loin de la cité du Seigneur, ceux
qui commettent l'iniquité¹, ceux qui s'efforcent d'enlever les inestimables richesses que Jérusalem réserve au
peuple chrétien, ceux qui veulent souiller les Lieux saints et s'approprier le Sanctuaire de Dieu. Que les deux
glaives des fidèles soient levés sur la tête des ennemis pour détruire quiconque s'élève contre la foi de Dieu,
c'est-à-dire celle des chrétiens, « pour que les nations ne disent pas : où est leur Dieu ? »
Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie, 1129, D.R.
1. Acte d'injustice flagrante.
CONSIGNE:
montar comment l'auteur pousse les chrétiens à faire la