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Bonjour est t’il possible de me résumé tout cela s’il vous plaît

Le régime juridique posé par
la Convention internationale pour la protection des câbles sous-marins a été maintenu au xx siècle par les conventions sur le droit de la mer de 1958 et 1982. La convention de Montego Bay consacre en effet, en son article 87, la
liberté de poser des câbles et des pipelines sous-marins. Cette liberté, essentielle au développement des échanges
internationaux, a entraîné une interdépendance accrue à l'échelle internationale, risquant de contraindre l'action souveraine des États en matières économique et stratégique.Le secteur câblier international a d'abord dû faire face au développement de multinationales qui ont concurrencé directement les entreprises nationales. Si le développement des câbles de
télécommunication au xix siècle était dû à l'économie capitaliste et à la néces-
sité pour les entreprises privées de développer leurs réseaux de communication,
les États ont vite repris l'ascendant sur ce marché porteur. On assiste pourtant
depuis les années 1990 à un retour des firmes privées dans l'économie sous-marine sur fond de croissance exponentielle.A titre d’exemple, les Gafam assurent aujourd'hui une part largement majoritaire des investissements dans le secteur en portant 60 ou 70 % des projets chaque année. S'il y a moins de dix ans seulement 5 % des câbles étaient contrôlés par les gafam ils sont aujourd'hui 50 % et le câble Dunant reliant les États-Unis à la France appartient en propre à Google. Même si certaines compagnies soutenues par les États résistent bien, à l'image de Submarine Networks Solution (SNS), ce développement exponentiel peut inquiéter les acteurs étatiques.À l'inverse, même si les pipelines sont portés par des acteurs privés, les États restent toutefois dominants dans les décisions stratégiques, ne serait-ce que parce qu'ils détiennent et contrôlent les gisements d'hydrocarbures. Le secteur privé est pourtant bien placé dans la construction des câbles énergétiques à Timage de Gazprom et de ses gazoducs
North Stream I et II. Les États apparaissent ainsi de plus en plus vulnérables. Si seulement 20 % de l'approvisionnement énergétique transite par des pipelines terrestres et maritimes, 99 % des données tran-sitent, elles, par les câbles sous-marins. Dans ce contexte, la nature même des affrontements maritimes visant la rupture des chaînes d'approvisionnement afin de contraindre l'adversaire en l'isolant de ses sources de puissance fragilise encore les sujets dépendants. Les câbles sous-marins ont été naturellement considérés comme des cibles légitimes dès le début du xx* siècle. Au cours de la Première Guerre mondiale, la marine britannique puis, au cours de la Seconde, les États-Unis ont sectionné les réseaux de télécommunication allemands. Ces deux exemples, qui montrent par incidence le basculement de puissance entre les deux « empires », prouvent surtout Pimportance stratégique de ces réseaux sous-marins. Ces précédents restent d'une grande actualité. Dans le cadre du conflit russo-ukrainien, la Russie a brandi la menace d'une action sur les câbles européens afin de désorganiser les flux d'information en Europe de l'Ouest. Les pipelines y sont également lobjet des attentions les plus belliqueuses. L'Europe et les Etats-Unis ont suspendu le projet North Stream II comme contre-mesure à l'invasion russe et Moscou, en réaction, a menacé de rompre les approvisionnements du gazoduc North Stream I, bien réel celui-ci et encore en fonctionnement à l'heure où sont écrites ces lignes.
Il est pourtant indispensable à la vie des Européens de l'Ouest et les mesures de diversification vont mettre du temps à s'installer. Mais les menaces conventionnelles ne sont pas les seules à atteindre les réseaux câbliers internationaux. Les cybermenaces étant de plus en plus pré-gnantes, on ne peut exclure déventuelles actions malveillantes sur la couche physique du cyberespace venant d'acteurs non étatiques, voire de mouvements terroristes. De la même façon, les flux énergétiques ayant été spécifiquement visés par des groupes terroristes transnatio-naux, les pipelines pourraient faire l'objet d'attaques ciblées aux côtés de celle déjà menée sur des pétroliers à l'image de l'attentat contre le Limburg en 2002.
Ces vulnérabilités économiques et stratégiques empêchent les Etats d'agir en pleine capacité souveraine alors même qu'il s'agit de leur indépendance sur la scène internationale. C'est la raison pour laquelle on les voit réagir tant sur les plans juridique que politique à l'échelle interne.

Sagot :

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