Bonjour,
Je suis en première STMG et j’ai une contraction de texte en devoir pour lundi prochain
Mais je n’y arrive absolument pas …
Je souhaiterais avoir un corrigé pour ainsi mieux comprendre
Merci
Je vous met le texte ci dessous
Titre : Oser ne pas penser comme les autres.
Ne pas penser comme les autres vous met dans une situation bien désagréable. Ne pas penser comme es autres, cela veut dire simplement que l'on pense. Les autres, qui croient
penser,
adoptent, en fait, sans réfléchir, les slogans qui circulent, ou bien ils sont a proie de passions dévorantes
qu'ils se refusent d'analyser. Pourquoi refusent-ils, ces autres, de démonter les systèmes de clichés, les cristallisations de clichés qui constituent leur philosophie toute faite, comme des vêtements de confection ? En premier lieu, évidemment, parce que les idées reçues servent leurs intérêts ou leurs impulsions, parce que cela donne bonne conscience et justifie leurs agissements. Nous savons tous que l'on peut commettre les crimes les plus abominables au nom d'une cause « noble et généreuse «. Il y a aussi le cas de ceux, nombreux, qui n'ont pas le courage de ne pas avoir «des idées comme tout le monde, ou des réactions communes«. Cela est d'autant plus ennuyeux que c'est, presque toujours, le solitaire qui a raison.
C'est une poignée de quelques hommes, méconnus, isolés au départ, qui change la face du monde. La minorité devient la majorité. Lorsque les « quelques-uns « sont devenus les plus nombreux et les plus écoutés, c'est à ce moment-là que la vérité est faussée. Depuis toujours, j'ai l'habitude de penser contre les autres.
Lycéen, puis étudiant, je polémiquais avec mes professeurs et mes camarades. J'essayais de critiquer, je refusais « les grandes pensées « que l'on voulait me fourrer dans la tête ou l'estomac. II y a à cela, sans doute, des raisons psychologiques dont je suis conscient. De toute manière, je suis heureux d'être comme je suis. Ainsi donc, je suis vraiment un solitaire parce que je n'accepte pas d'avoir les idées des autres.
Ionesco, Antidotes, 1977