Document 2: « Entre 1990 et 2016, le nombre d'actifs venant tra-
vailler dans l'une des quatre grandes agglomérations
d'Occitanie sans y résider a plus que doublé. L'em-
ploi se développe plus vite dans les banlieues des
quatre agglomérations que dans les villes-centres. En
conséquence, les navetteurs' ont moins tendance à
aller travailler dans les villes-centres : Toulouse ne
capte plus que 56 % des navetteurs venant de l'exté-
rieur de l'agglomération en 2016, contre 71 % en 1990.
Le constat est le même à Montpellier et Perpignan,
même s'il est moins marqué. À Nimes aussi, le nombre
de navetteurs augmente davantage en banlieue.
Les communes de banlieue des quatre aggloméra-
tions attirent plutôt des actifs résidant à proximité. A
contrario, l'attractivité des villes-centres s'étend
etic
au-delà de la couronne périurbaine. Ainsi, parmi l'en-
semble des navetteurs qui viennent travailler dans la
commune de Nimes, la moitié habite en dehors de
l'aire urbaine. Deux raisons peuvent être avancées.
D'une part, les villes-centres offrent des emplois de
cadres des fonctions métropolitaines qui sont beau-
coup moins présents en périphérie. D'autre part, ces
villes-centres se situent au cœur des réseaux routier
et ferroviaire, ce qui facilite les déplacements plus
lointains. >>
D'après N. Montcoudiol, S. Pujol, Toulouse, Montpellier,
Perpignan, Nimes: des schémas de déplacements domicile-travail
différents d'une agglomération à l'autre », Insee, Analyses Occitanie,
nº 89,16 décembre 2019.
1. Les actifs qui ne travaillent pas dans leur commune de résidence.