2 Le système d'exploitation d'une compagnie
concessionnaire au Congo français
Notre concession' est immense, les forêts abondent en
caoutchouc et même en minerai de fer. [...] Nous avons
les champs à exploiter mais de même manière que
dans toutes les concessions françaises, il ne manque
qu'une chose, c'est la main-d'œuvre pour l'exploiter
[...]. Pour forcer l'indigène à travailler, il faut la pré-
sence de miliciens; à la loi, il faut une sanction. En face
de notre concession, sur la rive belge de l'Oubangui,
nous voyons le poste de Libengué récolter d'énormes
quantités de caoutchouc que les indigènes apportent
régulièrement à la factorie², et nous, sur notre rive
française, nous restons impuissants et improductifs
parce que personne n'a pu faire comprendre aux indi-
gènes que le travail est obligatoire. L'impôt de capita-
tion doit forcer les indigènes à entreprendre la récolte
du caoutchouc : c'est la seule ressource qui nous per-
met de couvrir les frais énormes de notre entreprise.
Rapport d'administration de la Compagnie de caoutchoucs
et produits de la Lobay, 17 juin 1902.
1. Terre concédée par l'État à une compagnie privée pour
son exploitation. 2. Comptoir. 3. Impôt sur les personnes payable
en travail ou nature.unde quantité
1. Indiquez quelle difficulté cette compagnie rencontre
et ce qu'elle propose pour y remédier.