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bonjour vous pouvez m'aidez à faire un commentaire sur ce texte s'il vous plait. L'Assommoir est le septième roman de la fresque Les Rougon-Macquart. Ce roman à scandale est le
premier qui traite la condition ouvrière au XIX e
siècle. Le personnage principal Gervaise Macquart, le
personnage principal, une provençiale originaire de Plassans, boiteuse mais plutôt jolie. Après plusieurs
péripéties, deux mariages et trois enfants, Gervaise n’a plus un sou dans l’excipit.
Gervaise dura ainsi pendant des mois. Elle dégringolait plus bas encore, acceptait les dernières avanies,
mourait un peu de faim tous les jours. Dès qu’elle possédait quatre sous, elle buvait et battait les murs. On
la chargeait des sales commissions du quartier. Un soir, on avait parié qu’elle ne mangerait pas quelque
chose de dégoûtant ; et elle l’avait mangé, pour gagner dix sous. M. Marescot s’était décidé à l’expulser
de la chambre du sixième. Mais, comme on venait de trouver le père Bru mort dans son trou, sous
l’escalier, le propriétaire avait bien voulu lui laisser cette niche. Maintenant, elle habitait la niche du père
Bru. C’était là-dedans, sur de la vieille paille, qu’elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés. La
terre ne voulait pas d’elle, apparemment. Elle devenait idiote, elle ne songeait seulement pas à se jeter du
sixième sur le pavé de la cour, pour en finir. La mort devait la prendre petit à petit, morceau par morceau,
en la traînant ainsi jusqu’au bout dans la sacrée existence qu’elle s’était faite. Même on ne sut jamais au
juste de quoi elle était morte. On parla d’un froid et chaud. Mais la vérité était qu’elle s’en allait de
misère, des ordures et des fatigues de sa vie gâtée. Elle creva d’avachissement, selon le mot des Lorilleux.
Un matin, comme ça sentait mauvais dans le corridor, on se rappela qu’on ne l’avait pas vue depuis deux
jours ; et on la découvrit déjà verte, dans sa niche.
Justement, ce fut le père Bazouge qui vint, avec la caisse des pauvres sous le bras, pour l’emballer. Il
était encore joliment soûl, ce jour-là, mais bon zig tout de même, et gai comme un pinson. Quand il eut
reconnu la pratique à laquelle il avait affaire, il lâcha des réflexions philosophiques, en préparant son petit
ménage.
— Tout le monde y passe… On n’a pas besoin de se bousculer, il y a de la place pour tout le monde…
Et c’est bête d’être pressé, parce qu’on arrive moins vite… Moi, je ne demande pas mieux que de faire
plaisir. Les uns veulent, les autres ne veulent pas. Arrangez un peu ça, pour voir… En v’la une qui ne
voulait pas, puis elle a voulu. Alors, on l’a fait attendre… Enfin, ça y est, et, vrai ! elle l’a gagné ! Allonsy gaiement !
Et, lorsqu’il empoigna Gervaise dans ses grosses mains noires, il fut pris d’une tendresse, il souleva
doucement cette femme. qui avait eu un si long béguin pour lui. Puis, en l’allongeant au fond de la bière
avec un soin paternel, il bégaya, entre deux hoquets :
— Tu sais… écoute bien… c’est moi, Bibi-la-Gaieté, dit le consolateur des dames… Va, t’es heureuse.
Fais dodo, ma belle !
Emile Zola - L'assommoir, 1877.


Sagot :

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