Svp j’ai un commentaire à faire pouvez vous m’aider ??
Benda
DM n°2: commentaire
Objet d'étude: le théâtre du XVIIème siècle au XXIème siècle
Vous ferez le commentaire du texte suivant.
Texte: Harny de Guerville, La Liberté conquise (1791)
Grand succès du théâtre révolutionnaire, cette pièce transpose la prise de la Bastille, moment
fondateur de la Révolution française, dans une ville frontalière. Pour aider le roi à dissoudre l'Assemblée
nationale, le gouverneur a fait appel à une armée étrangère. La population se soulève alors et prend
d'assaut le fort de ce dernier.
Il est nuit. On bat la générale¹ et on sonne le tocsin. Des soldats, des hommes armés différemment et
des femmes effrayées garnissent le théâtre.
LE BARON. - Citoyens, voici l'instant qui doit décider de notre sort. L'ennemi est au pied de nos murs et
va tout tenter pour détruire notre patrie. Il n'est aucun de nous qui veuille lui survivre.
DORSAN, à quelques soldats. - Parcourez la ville et faites illuminer partout. Nous ne craignons point
d'être vus, mais nous avons besoin de voir pour porter des coups plus sûrs. On illumine les maisons.
LE BARON. - Qu'une partie des citoyens garnisse les remparts, et qu'une autre partie se range dans les
places pour porter les secours les plus prompts aux endroits attaqués.
DORSAN. - Dépavez les rues et faites dans chacune un retranchement. On dépave.
LE BARON. -Placez des canons à toutes les avenues. Des hommes et des femmes traînent des canons.
DORSAN. - Mesdames, il faut nous seconder et porter des pierres dans les endroits les plus élevés de
vos maisons. Vous avez à défendre vos époux, vos pères, vos enfants. Si l'ennemi pénètre dans la ville,
qu'il ne puisse faire un pas sans y trouver la mort. Faites tomber sur lui une grêle de pierres et de pavés.
LE BARON. - Préparez de l'huile bouillante. Les femmes ramassent des pierres.
DORSAN, à Louise qui ramasse des pierres qu'elle met dans son tablier. - Que faites-vous mon enfant ?
Vous ne pourrez jamais emporter toutes ces pierres.
LOUISE.- Si je puis faire périr trois de ces méchants étrangers, je mourrai contente.
HENRIETTE, à une femme. - Viens, ma sœur, nous déferons le toit de notre maison, et ses débris nous
serviront à écraser l'ennemi.
LE BARON, à Germain, vieillard armé d'une pique. - Bon vieillard, que voulez-vous faire de cette arme
inutile dans vos mains ? Rentrez chez vous et n'exposez pas en vain des jours chers à votre famille.
GERMAIN. - Monsieur le Baron, je ne saurais suivre nos braves guerriers et marcher avec eux au-devant
de l'ennemi, mais je puis l'attendre. Je vais me placer à l'entrée de la ville, adossé contre la barrière et
là, rassemblant toutes mes forces, j'enfoncerai ma lance dans le flanc du premier qui se présentera. Il
sort.
Hardy de Guerville, La Liberté conquise ou Le Despotisme renversé, acte V, scène 1, 1791.
1. Rappelle les troupes.