Pensez
Méthodologie de votre classeur.
Compréhension et compétences d'interprétation
1) Résumez cet épisode en vous attachant aux faits importants./3
2) A quel genre littéraire appartient cet épisode ? Relevez deux preuves distinctes. /2
3) Lignes 3-4 : « Ce ruban seul me tenta, je le volai... » Pourquoi commet-il ce vol, selon vous ?
/2
4) Une fois le vol commis, quelle est l'évolution du comportement de l'auteur du larcin ?
Répondez avec vos mots puis justifiez-vous en constituant les champs lexicaux appropriés. /6
5) Marion est convoquée et se retrouve face à son accusateur. Retracez les étapes successives
de ses réactions en les formulant avec vos mots. /4
6) Quel regard critique l'écrivain porte-t-il sur le jeune homme qu'il nous dépeint dans cet
épisode? a. Relevez les mots ou expressions porteurs de cette critique puis précisez celle-ci
avec vos mots./2
b. Imaginez la phrase de conclusion rédigée par J.J Rousseau que vous débuterez
par « Aujourd'hui, ce souvenir.... »> /2
(
Freure un
Extanit, Les Confessions de J. J Rousseau (XVI Stecle)
situation, S.S Rousseau, Jeune homme,
emploi de laquais chez ye de Vercelles. C'est choz
que
se passe l'incident du ruban vole!
elle
La seule Mile Pontal perdit un
petit ruban couleur de rose et argent, déjà vieux. Beaucoup
d'autres meilleures choses étaient à ma portée; co ruben seul
me tenta, je le volai, et comme je ne le cachais guère, on me
5 le trouva bientôt. On voulut savoir où je l'avais pris. Je me
trouble, je balbutie, et enfin je dis, en rougissant, que c'est
Marion était une jeune Mau-
Marion qui me l'a donné
riennoise dont Mme de Vercellis avait fait sa cuisinière, quand,
cessant de donner à manger elle avait renvoyé la sienne,
10 ayant plus besoin de bons bouillons que de ragoûts fins. Non
seulement Marion était jolie, mais elle avait une fraicheur de
coloris qu'on ne trouve que dans les montagnes, et surtout un
air de modestie et de douceur qui faisait qu'on ne pouvait la
voir sans l'aimer; d'ailleurs bonne fille, sage, et d'une fidélité
5 à toute épreuve. C'est ce qui surprit quand je la nommai.
L'on n'avait guère moins de confiance en moi qu'en elle, et
l'on jugea qu'il importait de vérifier lequel était le fripon des
deux (. On la fit venir; l'assemblée était nombreuse, le comte
de la Roque y était. Elle arrive, on lui montre le ruban, je
3. la charge effrontément; elle reste interdite, se tait, me jette
un regard qui aurait désarmé les démons, et auquel mon bar-
bare cœur résiste. Elle nie enfin avec assurance, mais sans
emportement, m'apostrophe, m'exhorte à rentrer en moi-
même, à ne pas déshonorer une fille innocente qui ne m'a
5. jamais fait de mal; et moi, avec une impudence infernale, je
confirme ma déclaration, et lui soutiens en face qu'elle m'a
donné le ruban. La pauvre fille se mit à pleurer, et ne me dit
que ces mots : « Ah! Rousseau, je vous croyais un bon carac-
tère. Vous me rendez bien malheureuse; mais je ne voudrais
pas être à votre place. »> Voilà tout
www.
Notes: 1. 11tle Ponta!: première forme
chambru de Vercells
2. donner à manger
Me Cevoja
3. "un bin Caractère": honn =