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J'ai eu beaucoup de courage toute la journée. J'ai porté la tête haute, et j'ai si bien regardé les gens en face qu'ils détournaient les yeux. Mais c'est dur.
D'ailleurs, la majorité des gens ne regarde pas. Le plus pénible, c’est de rencontrer d'autres gens qui l'ont. Ce matin, je suis partie avec Maman. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant: « Hein, T'as vu ? Juif. » Mais le reste s'est passé normalement. Place de la Madeleine, nous avons rencontré M. Simon, qui s’est arrêté et est descendu de bicyclette. J'ai repris toute seule le métro jusqu'à l’Étoile. À l’Étoile, je suis allée à l'Artisanat chercher ma blouse, puis j'ai repris le 92. Un jeune homme et une jeune fille attendaient, j'ai vu la jeune fille me montrer à son compagnon. Puis ils ont parlé.
Instinctivement, j'ai relevé la tête ― en plein soleil ―, j'ai entendu : « C'est écœurant ». Dans l'autobus, il y avait une femme, une maid [domestique] probablement, qui m'avait souri avant de monter et qui s'est retournée plusieurs fois pour sourire ; un monsieur chic me fixait : je ne pouvais pas deviner le sens de ce regard, mais je l'ai regardé fièrement.
Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une femme du peuple m’a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux, je ne sais pourquoi. Au Quartier Latin, il n'y avait pas grand monde. Je n'ai rien eu à faire à la bibliothèque. Jusqu'à quatre heures, j'ai traîné, j'ai rêvé, dans la fraîcheur de la salle, où les stores baissés laissaient pénétrer une lumière ocrée. À quatre heures, J.M. est entré. C'était un soulagement de lui parler. Il s'est assis devant le pupitre et est resté là jusqu'au bout, à bavarder sans rien dire. Il est parti une demi-heure chercher des billets pour le concert de mercredi ; Nicole est arrivée entre-temps.
Quand tout le monde a eu quitté la bibliothèque, j'ai sorti ma veste et je lui ai montré l'étoile. Mais je ne pouvais pas le regarder en face, je l'ai ôtée et j'ai mis le bouquet tricolore qui la fixait à ma boutonnière. Lorsque j'ai levé les yeux, j'ai vu qu'il avait été frappé en plein cœur. Je suis sûre qu'il ne se doutait de rien. Je craignais que toute notre amitié ne fût soudain brisée, amoindrie par cela. Mais après, nous avons marché jusqu'à Sèvres-Babylone, il a été très gentil. Je me demande ce qu'il pensait.
QUESTIONS:
1- dans quelle phrase l'étoile jaune est-elle nommée? Dans quelle phrase est-elle simplement évoquée par un pronom rappel? quels autres passages ne peuvent se comprendre qu'en référence à l'étoile jaune? commentez vos observations
2-Relevez les indicateurs chronologiques spatiaux. Pourquoi sont-ils si nombreux?
3-Precisez ce qui, dans chaque paragraphe, a demandé du courage à la jeune fille.
4-Relevez le champ lexical de l'épreuve. Cette épreuve est-elle solitaire
5- Relevez les propos rapportés. Expliquez ce que le fait de les rapporter directement donne comme dimension au texte.
6-Les paroles prononcées sont-elles nombreuse? Etablissez un lien avec la place qu'occupe le regard dans ce texte.
7- Classez les regards qu'elle reçoit en fonction de l'expression qu'ils expriment

Sagot :

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