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 j’ai besoin d’aide pour se devoirs  ; SUJET (écriture d’invention) : En vous appuyant sur ce que la Marquise dit d’elle-même dans la fameuse lettre LXXXI, vous vous feriez 1. soit l’avocat de l’accusation (en l’accablant), 2. soit l’avocat du diable en venant en sa défense dans un plaidoyer que vous présenterez à l’oral, devant vos camarades le 17 et 18 octobre
Vous pourrez, à cet égard, soutenir la thèse selon laquelle la Marquise n’a fait que s’adapter aux mœurs de son temps. Ou bien qu’elle reste malgré tout une femme émancipée : seule des trois femmes du roman à avoir échappé au couvent, elle est la seule, aussi, à savoir se mouvoir dans une société que non seulement elle perce à jour, mais qu’elle domine de toute la hauteur de sa science, de sa culture et de son intelligence. Contre-épreuve flagrante des deux autres figures féminines de ce roman, on pourrait dire qu’elle confirme, à rebours, l’insuffisance de l’éducation de ses congénères... et c’est là peut-être sa dignité. Ou vous pouvez défendre sa “beauté d’atrocité”, son “héroïsme dans le mal”... ce qui vous rangerez du côté de Barbey d’Aurevilly (mais pas que). Il est en effet, incontestable que cette femme, par son talent d’écriture et par le caractère volontariste et jusqu'au boutiste de sa passion, l’emporte esthétiquement sur tous les autres personnages réunis. Et c’est cette victoire esthétique pourrait bien nous prémunir de tout jugement moral, balayé qu’il est par la jouissance esthétique que ce personnage nous procure. N’importe quel axe de défense fera l’affaire tant qu’il est intelligent, personnel, argumenté... brillant. Impressionnez-moi. Je ferai également l'exercice
Dans la lettre LXXIX, le vicomte de Valmont a mis en garde la marquise de Merteuil contre les intentions de Prévan, qui compte la séduire pour la perdre aux yeux du monde. Or, la marquise se moque des conseils de son ami.
Lettre LXXXI
La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont.
Et qu’avez-vous donc fait, que je n’aie surpassé mille fois ? Vous avez séduit, perdu même beaucoup de femmes : mais quelles difficultés avez-vous eues à vaincre ? quels obstacles à surmonter ? où est là le mérite qui soit véritablement à vous ? Une belle figure, pur effet du hasard ; des grâces, que l’usage donne presque toujours ; de l’esprit à la vérité, mais auquel du jargon1 suppléerait2 au besoin ; une impudence3 assez louable, mais peut‐être uniquement due à la facilité de vos premiers succès ; si je ne me trompe, voilà tous vos moyens : car pour la célébrité que vous avez pu acquérir, vous n’exigerez pas, je crois, que je compte pour beaucoup4 l’art de faire naître ou de saisir l’occasion d’un scandale.
[...] Entrée dans le monde dans le temps où, fille5 encore, j’étais vouée par état au silence et à l’inaction, j’ai su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu’on me croyait étourdie ou distraite, écoutant peu à la vérité les discours qu’on s’empressait de me tenir, je recueillais avec soin ceux qu’on cherchait à me cacher. Cette utile curiosité, en servant à m’instruire, m’apprit encore à dissimuler : forcée souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux qui m’entouraient, j’essayai de guider les miens à mon gré ; j’obtins dès lors de prendre à volonté ce regard distrait

que depuis vous avez loué si souvent. Encouragée par ce premier succès, je tâchai de régler de même les divers mouvements de ma figure6. Ressentais-je quelque chagrin, je m’étudiais à prendre l’air de la sécurité, même celui de la joie ; j’ai porté le zèle jusqu’à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l’expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin et plus de peine pour réprimer les symptômes d’une joie inattendue. C’est ainsi que j’ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné.
J’étais bien jeune encore, et presque sans intérêt : mais je n’avais à moi que ma pensée, et je m’indignais qu’on pût me la ravir ou me la surprendre contre ma volonté. [...]
Mais de prétendre que je me donne tant de soins pour n’en pas retirer de fruits ; qu’après m’être autant élevée au-dessus des autres femmes par mes travaux pénibles, je consente à ramper comme elles dans ma marche, entre l’imprudence et la timidité ; que surtout je puisse redouter un homme au point de ne plus voir mon salut que dans la fuite ? Non, Vicomte, jamais. Il faut vaincre ou périr. Quant à Prévan, je veux l’avoir, et je l’aurai ; il veut le dire, et il ne le dira pas : en deux mots, voilà notre roman. Adieu.
De ..., ce 20 septembre 17**. Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Seconde partie, Lettre LXXXI, 1782.
1. Langage artificiel (ici).
2. Remplacerait, pallierait.
3. Manière d’agir contraire à la bienséance.
4. Fais grand cas de, ai de la considération pour.
5. Nous dirions « jeune fille » : qui n’est pas encore en âge de se marier.

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Sagot :