bonjour, j'ai besoin d'aide pour des questions sur mémoires d'un rat de la 1(narrateur particulier) à la 7 (des mémoire)
merci pour l'aide aussi petite qu'elle soit.
c'est le texte en dessous
1 Un étrange témoignage
Voici le début du récit. Le narrateur se présente et présente son projet d'écriture. J e ne suis pas un rat d'opéra ; n'attendez pas de moi des récits polissons ni des contes égrillards¹. Je ne suis pas non plus un rat de cave dont les lumières pourraient être utiles aux amateurs de pinard. Enfin ce serait m'offenser que de me confondre avec un vil² rat d'hôtel. Né dans les camps, j'ai connu, dès
l'âge le plus tendre, le tumulte des champs de bataille ; mes parents m'ont nourri d'espoirs glorieux et de détritus militaires. Vous avez déjà deviné que l'auteur de ces lignes est un des innombrables rats de tranchées qui, de la mer aux Vosges, ont juré de tenir, eux aussi, « jusqu'au bout ! » [...] L'histoire impartiale³ dira un jour quel fut notre rôle. Combien de soldats
se seraient laissé surprendre par l'ennemi, si notre activité nocturne n'avait stimulé leur vigilance ! Grâce à nous, le poilu ne dort jamais que d'un œil. Malgré nos services, les ingrats se plaignent de notre importunité ! Ils ne devraient pas oublier, au moins, le commode prétexte que nous leur fournissons pour obtenir le renouvellement des vivres de réserve et des effets de toutes sortes : des rats les ont mangés! [...] La prose des journaux a donné aux lecteurs l'habi- tude d'un tel diapason que le ton de mes mémoires va leur paraître bien terne. Le plat que je leur sers est fade en vérité comparé aux ragoûts épicés que cuisinent o les grands quotidiens. On ne retrouvera pas sous ma plume l'héroïsme souriant et bavard des « récits du front », ni les blessés qui refusent de se faire évacuer, ni les mutilés impatients de retourner au feu, ni les morts qui veulent rester debout. Un humble rat de tranchée ne peut offrir qu'une littérature plus terre à terre. Du moins ne relèvera-t-on pas dans mon texte ces grossières erreurs qui font la joie des combattants. [...]
D'autres ne se complaisent que dans l'étalage ou plus exactement dans l'étal d'une répugnante boucherie. Ce ne sont que ventres ouverts, tripes au soleil, cervelles jaillissantes, cadavres grouillants et autres horreurs. J'avoue, quant à moi, avoir toujours détourné la tête en traversant les char- niers' de la guerre moderne. Si j'avais pu ne pas respirer, je me serais de même épargné les pestilences de l'atmosphère. À quoi bon ces descriptions malsaines puisqu'elles n'ont pas le pouvoir de supprimer les guerres ? Ces tableaux sont douloureux s'ils évoquent en nous des visions vécues. Ils sont inutiles s'ils s'adressent à l'imagination des curieux : rien ne pourra jamais donner la sensation d'un champ de bataille à celui qui non on n'a pas vécu point avant cette guerre, il existait déjà sur ce sujet de description réaliste et ceux qui les avait lu ont été surpris par la réalité. on peut donc affirmer hardiment que toute description de bataille ou l'auteur s'attache à pousser le côté macabre répugnant du décor ne répond pas à la vision qu'on a eu le soldat.