La philosophe américaine Christine Korsgaard considère que les animaux ressemblent parfois à l'homme, puisqu'ils
possèdent une certaine sensibilité, et même une forme d'intelligence. Elle souligne néanmoins la spécificité de l'action
humaine : « l'animal est conscient de ses buts et réfléchit à la manière de les atteindre. Mais il ne les a pas choisis. Ils lui
ont été dictés par son état affectif : émotions, désirs instinctifs ou acquis ». À l'inverse, l'homme choisit << non seulement
les moyens de [ses] fins mais également les fins elles-mêmes »>. Nous jugeons, choisissons nos fins, et devenons ainsi
des individus moraux (Christine Korsgaard, << Morale et spécificité de l'action humaine », dans Frans de Waal, Primates
et philosophes, Le Pommier, 2008).
1. Expliquez la thèse de Christine Korsgaard à l'aide
d'un exemple.
2. Pourquoi peut-on considérer que, même si
l'animal réfléchit, il n'est pas libre?
3. Pourquoi la capacité à choisir et juger << nos fins >>
est-elle la condition de notre moralité ?