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Séance 5 La belle et la bête... apprivoisée Elle résolut de se promener en attendant, et de visiter ce beau château. Elle ne pouvait s'empêcher d'en admirer la beauté. Mais elle fut bien surprise de trouver une porte, sur laquelle il y avait écrit : Appartement de la Belle. Elle ouvrit cette porte avec précipitation, et elle fut éblouie de la magnificence qui y régnait ; mais ce qui frappa le plus sa vue fut une grande bibliothèque, un clavecin, et plusieurs livres de musique. « On ne veut pas que je m'ennuie », dit-elle, tout bas ; elle pensa ensuite : « Si je n'avais qu'un jour à demeurer ici, on ne m'aurait pas fait une telle provision ». Elle ouvrit la bibliothèque, et vit un livre où il y avait écrit en lettres d'or: Souhaitez, commandez; vous êtes ici la reine et la maîtresse. « Hélas ! Dit-elle en soupirant, je ne souhaite rien que de voir mon pauvre père, et de savoir ce qu'il fait à présent. » Elle avait dit cela en elle-même. Quelle fut sa surprise! en jetant les yeux sur un grand miroir, d'y voir sa maison, où son père arrivait avec un visage extrêmement triste. Ses sœurs venaient au-devant de lui, et, malgré les grimaces qu'elles faisaient pour paraître affligées, la joie qu'elles avaient de la perte de leur sœur paraissait sur leur visage. Un moment après, tout cela disparut, et la Belle ne put s'empêcher de penser que la Bête était bien complaisante, qu'elle n'avait rien à craindre d'elle. A midi, elle trouva la table mise, et, pendant son dîner, elle entendit un excellent concert, quoiqu'elle ne vît personne. Le soir, comme elle allait se mettre à table, elle entendit le bruit que faisait la Bête, et ne put s'empêcher de frémir. «< La Belle, lui dit ce monstre, voulez-vous bien que je vous vois souper ? Vous êtes le maître, répondit la Belle en tremblant. - Non, répondit la Bête, il n'y a ici de maîtresse que vous. Vous n'avez qu'à me dire de m'en aller si je vous ennuie; je sortirai tout de suite. Dites-moi, n'est-ce pas que vous me trouvez bien laid? - Cela est vrai, dit la Belle, car je ne sais pas mentir; mais je crois que vous êtes fort bon. Vous avez raison, dit le monstre, mais, outre que je suis laid, je n'ai point d'esprit : je sais bien que je ne suis qu'une Bête. On n'est pas Bête, reprit la Belle, quand on croit n'avoir point d'esprit : un sot n'a jamais cru cela. - Mangez donc, la Belle, lui dit le monstre; et tâchez de ne vous point ennuyer dans votre maison, car tout ceci est à vous ; et j'aurai du chagrin, si vous n'étiez pas contente. Vous avez bien de la bonté, lui dit la Belle. Je vous avoue que je suis bien contente de votre cœur ; quand j'y pense, vous ne me paraissez plus si laid. Oh dame, oui, répondit la Bête, j'ai le cœur bon, mais je suis un monstre. Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous, dit la Belle ; et je vous aime mieux ave votre figure que ceux qui, avec la figure d'hommes, cachent un cœur faux, corrompu, ingrat. - Si j'avais de l'esprit, reprit la Bête, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier; mais je suis un stupide, et tout ce que je puis vous dire, c'est que je vous suis bien obligé. »> La Belle soupa de bon appétit. Elle n'avait presque plus peur du monstre. quelle portrait moral bete​