Joachim du Bellay, L'Olive, sonnet 31 (1550) Le grand flambeau gouverneur de l'année', Par la vertu de l'enflammée corne Du blanc Taureau², prés, monts, rivages orne De mainte fleur du sang des princes née. Puis de son char' la roue étant tournée Vers le quartier prochain du Capricorne², Froid est le vent, la saison nue et morne, Et toute fleur devient sèche et fanée. Ainsi, alors que sur moi tu étends, Ô mon Soleil! tes clairs rayons épars, Sentir me fais un gracieux printemps. Mais tout soudain que de moi tu dépars', Je sens en moi venir de toutes parts Plus d'un hiver, tout en un même temps. Orthographe modernisée par les auteurs. 1. périphrases désignant le soleil. 2. constellations annonçant respectivement le printemps et l'hiver. 3. fleur de jacinthe, née du sang versé par le rol grec Ajax à sa mort. 4. tu t'éloignes. a. Déterminez la disposition des rimes. S'agit-il d'un sonnet à l'italienne ou à la française ? b. Quelles saisons sont décrites successivement dans les quatrains ? Surlignez les deux champs lexicaux correspondants. Quel mot assure la liaison entre les deux strophes ? c. À qui s'adresse le poète dans les tercets? Comment ces tercets sont-ils articulés aux quatrains ? Complétez le surlignage des champs lexicaux déjà identifiés des vers 1 à 8. d. Sur quelle figure de style la chute du sonnet repose-t-elle ?