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bonjour j ai un devoir en français pouvez vous m'aider s'il vous plais sur l extrait 3 du chapitre 27 de au revoir la haut de pierre le maitre ( sur l'extrait du catalogue )
1 ) résumer l'extrait en une dizaine de ligne .
2 ) Indiquer en 2 à 3 phrases l'intrigue de l'extrait .
3 ) Identifier 3 figures de styles différentes .
4 ) Quel portrait d'Edouard est ici fait ( citations ) .

le texte :
Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut, 2013, extrait 3, chapitre XXVII
Le catalogue du Souvenir Patriotique.
On aurait juré un vrai.
Et d’ailleurs, c’était un vrai, imprimé par Rondot Frères, rue des Abbesses, tout ce qu’on pouvait imaginer de plus
sérieux.
Dix mille exemplaires livrés. Huit mille deux cents francs d’impression. Il allait tirer le catalogue du dessus pour le
feuilleter lorsqu’il fut arrêté dans son geste par un hurlement chevalin. Le rire d’Édouard qu’on entendait du bas de
l’escalier.
Un rire aigu, explosif, criblé de vibratos, un de ces rires qui restent dans l’air après qu’ils se sont éteints. On sentait
qu’il s’agissait d’une hilarité insolite, comme celle d’une femme devenue folle. Albert saisit sa sacoche et monta. En
ouvrant la porte, il fut accueilli par une exclamation tonitruante, une sorte de « rrââhhhrrr » (assez difficile à transcrire) qui
exprimait le soulagement et l’impatience de le voir arriver.
Ce cri n’était d’ailleurs pas moins étonnant que la situation elle-même. Édouard, ce soir-là, portait un masque en
forme de tête d’oiseau, avec un très long bec recourbé vers le bas, mais, chose étrange, légèrement entrouvert, il laissait voir
deux rangées de dents très blanches qui donnaient l’impression d’un oiseau carnassier et hilare. Peint dans une gamme de
rouges qui en soulignaient l’aspect sauvage et agressif, le masque prenait tout le visage d’Édouard jusqu’au front, à
l’exception de deux trous pour les yeux, rieurs et mobiles.
Albert, qui se faisait une joie, assez mélangée toutefois, d’exhiber ses nouveaux billets de banque, se fit voler la
vedette par Édouard et Louise. Le sol de la pièce était entièrement tapissé de feuilles de catalogue. Édouard était
lascivement allongé sur son ottomane. Ses grands pieds nus reposaient sur un des paquets ficelés et Louise, agenouillée tout
au bout, passait avec délicatesse, sur les ongles de ses orteils, un émail d’un rouge carmin très vif. Toute concentrée, elle ne
leva qu’à peine les yeux pour saluer Albert. Édouard, lui, repartit de son rire sonore et joyeux (« rrââhhhrrr »), montrant le
plancher avec satisfaction, comme un prestidigitateur à la fin d’un numéro particulièrement réussi.
Albert ne put s’empêcher de sourire ; il posa sa sacoche, retira son manteau, son chapeau. Il n’y avait guère qu’ici,
dans leur appartement, qu’il se sentait à l’abri, retrouvait un peu de sérénité… Sauf la nuit. Ses nuits restaient agitées et le
resteraient encore longtemps ; il devait dormir avec sa tête de cheval à côté de lui, en cas de panique.
Édouard le regardait, une main à plat sur un petit paquet de catalogues posés près de lui, l’autre poing serré en signe
de victoire. Louise, toujours muette, lissait maintenant l’émail sur ses larges orteils avec une petite peau de chamois,
concentrée comme si sa vie en dépendait.
Albert alla s’asseoir près d’Édouard et prit un exemplaire.
C’était un catalogue mince, seize pages, imprimé sur un joli papier couleur ivoire, presque deux fois plus haut que
large, avec de jolies didones de différentes tailles, des lettres très élégantes.
La couverture indiquait sobrement :
CATALOGUE
des établissements métallurgiques
LE SOUVENIR PATRIOTIQUE
Stèles, monuments et statues
à la gloire de nos Héros
et de la France Victorieuse
Il s’ouvrait sur une page admirablement calligraphiée avec, dans le coin, en haut à gauche :
– C’est qui, ce Jules d’Épremont ? avait demandé Albert lors de la conception du catalogue.
Édouard avait levé les yeux au ciel, aucune idée. En tout cas, il faisait sérieux : croix de guerre, palmes
académiques, domicilié rue du Louvre.
– Quand même…, avait plaidé Albert, que ce personnage souciait beaucoup. On va s’apercevoir très vite qu’il
n’existe pas. « Membre de l’Institut », c’est facile à vérifier !
– C’est pour ça que personne ne vérifiera ! avait écrit Édouard. Un membre de l’Institut, ça ne se discute pas !
Albert, sceptique, devait convenir qu’effectivement, en voyant le nom imprimé, on n’avait pas envie de douter.

Sagot :

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