Document 1: La valeur du sel dans l'histoire. « Sous Louis XIV, la France connaissait d'importants écarts du prix de vente du sel d'une province à l'autre. La denrée précieuse était alors imposée¹ (comme l'essence aujourd'hui), par l'intermédiaire de la gabelle, mais très diversement appliquée selon les régions. Songez en effet qu'un minot2 de sel valait parfois l'équivalent d'une miche de pain, mais pouvait atteindre, à quelques kilomètres près, dans la province voisine, l'équivalent du prix d'un cheval. (Le minot de sel valait 3 livres en Bretagne, 8 £ en Poitou, 15 £ en Franche-Comté, 59 £ en Anjou...). L'affaire était trop belle pour une partie de la population française en détresse qui se lance dans ce commerce lucratif*: acheter à bas prix dans les provinces peu taxées pour revendre dans des régions de "grande gabelle". Les douaniers ou gabelous veillaient au grain en observant les allées et venues de chevaux surchargés, et même de chiens, porteurs du-dit trésor. Ils interpellaient de toutes parts des marcheurs suspects, y compris parmi les femmes et les enfants. La traque aux faux-sauniers5 se renforce d'un siècle à l'autre pour aboutir à un niveau de surveillance, filature, délation et répression considérable. Activité 1 - La contrebande du sel Déjà à l'époque romaine, la paye des soldats était échangée entièrement ou en partie contre du sel (sal en latin). Ils pouvaient également recevoir une somme d'argent (le salarium) utilisée pour l'achat du sel. On retrouve donc la même origine étymologique pour les mots sel et salaire >> 1 Z 3 soumise à une taxe (la « gabelle » dans le cas du sel) ancienne unité de mesure de volume, équivalente à 38 dm³. ancienne monnaie utilisée en France, son symbole est £. Document 2: Sacavinus et la tonne de sel. HEY LA CONTRERANDE CEST CEVERE OFFCLE OF NOS TONNE DE CAL 4 qui rapporte de l'argent. 5 producteur de sel. PALIDERIT TUNIVERIN WOVEN JOENCRE INVISIBLE NICH CUNERONDES 107 TALOUPON A PORE