Les zombies
Le phénomène se reproduira presque partout où l'on
recourut à la traite négrière pour assurer la main
d'œuvre des colonies, souvent en remplacement des
Indiens qui avaient presque tous été exterminés suite
à l'esclavage dans lequel les premiers arrivant
européens les avaient eux-mêmes réduits. La Santeria
à Cuba, le Candomblé au Brésil, le Quimbois à la
Guadeloupe, illustrent l'extension de ce phénomène.
Les esclaves noirs révoltés de l'île de Saint-Domingue
lui redonnèrent d'ailleurs son nom indien : Haïti.
Les pratiques vaudou étant interdites par les colons,
les cultes se déroulaient clandestinement et
devinrent ainsi les lieux où se fomentèrent les révoltes
d'esclaves.
Les rites vaudou trouvent principalement leurs
origines dans l'ex Dahomey et sont toujours très
vivants en Afrique Occidentale, surtout au Bénin et au
Togo. Les cérémonies peuvent conduire certains
fidèles à des transes impressionnantes lors desquelles
ils se disent possédés par les esprits. L'existence de
zombies est l'une des croyances du vaudou.
Pour transformer un vivant en mort vivant, le
"houngan" (prêtre vaudou) utilise un poison puissant
pour plonger sa victime dans un état ressemblant à la
mort. Elle est enterrée, ensuite le sorcier vient
s'emparer de son corps, grâce à sa magie, il le sort de
sa léthargie, lui fait perdre toute volonté et le réduit en
esclavage.