Comment laisser entendre que ces gens qui se jettent sur les routes, traversent les déserts, s'embarquent sur des radeaux au risque de leur vie, ou franchissent les montagnes en hiver, vêtus seulement de leurs habits de pays chauds, comment laisser croire que ces gens ont un choix ? Comment ne pas comprendre que la route qu'ils ont prise est un déchirement, qu'ils laissent derrière eux tout ce qui est cher à tout humain, le pays natal, les ancêtres, parfois les enfants trop jeunes pour partir ? Il n'est pas question ici de sentimentalisme, ni d'apitoiement facile. Regardons-les, ces migrants, sur les ponts des navires, couchés sur le sol, brûlés par le soleil, desséchés par la soif et la faim, regardons-les. Ils ne nous pas étrangers. Ils ne nous sont pas étrangers. Ils ne sont pas des envahisseurs. Ils sont nos semblables, ils sont notre famille. J. M. G. Le Clézio, L'Obs, 11 janvier 2018 a. Reformulez la thèse défendue par J. M. G. Le Clézio b. Surlignez les procédés d'insistance et nommez-les. Cherche-t-il à convaincre ou persuader le lecteur ? c. Par quel moyen l'écrivain s'adresse-t-il au plus grand nombre de lecteur possible ?​