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EXTE ÉCHO
Élu député en 1848, Victor Hugo s'engage contre la misère. Il se rend en février
1851 à Lille pour témoigner des conditions de vie des ouvriers du textile. Voici le
discours qu'il écrit après sa visite.
La rhétorique comme
arme de combat
La première cave où nous nous sommes présentés est située Cour à l'eau,
n° deux. Je vous dis l'endroit. Bien que la porte fût toute grande ouverte au
soleil depuis le matin, car c'était une belle journée de février, il sortait de cette
cave une odeur tellement infecte, l'air y était tellement vicié que, sur sept
s visiteurs que nous étions, nous ne fûmes que trois qui pûmes y descendre.
Un quatrième qui s'y hasarda ne put dépasser le milieu de l'escalier, et de
même que cela était arrivé en 1848 au préfet de Lille accompagnant M. Blan-
qui¹, il s'arrêta comme asphyxié au seuil de la cave et fut obligé de remonter
précipitamment. Nous trouvâmes dans cette cave au pied de l'escalier une
no vieille femme et un tout jeune enfant. Cette cave était si basse qu'il n'y avait
qu'un seul endroit où l'on pût s'y tenir debout, le milieu de la voûte. Des
cordes sur lesquelles étaient étalés de vieux linges mouillés interceptaient
l'air dans tous les sens. Au fond il y avait deux lits, c'est-à-dire deux coffres
en bois vermoulu contenant des paillasses dont la toile, jamais lavée, avait
fini par prendre la couleur de la terre. Pas de draps, pas de couvertures. Je
m'approchai d'un de ces lits, et j'y
distinguai dans l'obscurité un être
vivant. C'était une petite fille d'envi-
ron six ans qui gisait là, malade de la
20 rougeole, toute tremblante de fièvre,
presque nue, à peine couverte d'un
vieux haillon de laine; par les trous
de la paillasse sur laquelle elle était
couchée, la paille sortait. Un médecin
2 qui nous accompagnait me fit tou-
cher cette paille. Elle était pourrie. La
vieille femme, qui était la grand'mère,
nous dit qu'elle demeurait là avec sa
fille qui est veuve et deux autres en-
30 fants qui reviennent à la nuit; qu'elle
et sa fille étaient dentellières; qu'elles
payaient dix-huit sous de loyer par
semaine, qu'elles recevaient de la
ville tous les cinq jours un pain, et
35 qu'à elles deux elles gagnaient dix
sous par jour. À côté du lit, près de l'enfant malade, il y avait un grand tas
de cendre qui exhalait une odeur repoussante.
C'est de la cendre de tourbe que ces malheureuses familles ramassent et
wendent pour vivre. Au besoin cette cendre leur sert de lit. Telle était cette cave.
Victor HUGO, Les Caves de Lille », discours de 1851.
ictor Hugo pour décrire la misère dans cette cave ? Pourquoi est-il adapté à
l'encadré p. 46.)
elon vous ?
e ici utile et nécessaire ? (Aidez-vous des textes 4 et 5 p. 58.)

Sagot :

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