Doc
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SNOKUM
Le principat d'Auguste par lui-même
naissance de l'Empire romain
À l'âge de dix-neuf ans, par dé-
cision personnelle et à mes propres
frais, j'ai levé une armée avec laquelle
j'ai rendu la liberté à la République
opprimée par la tyrannie d'une fac-
tion. Pour cette raison, le Sénat, par
des décrets honorifiques, me coopta
dans son ordre [...]; en outre il m'ac-
corda l'imperium'. Il me confia le soin
de veiller [...] à ce que la République
ne connût pas de dommage. [...]
J'ai fait souvent des guerres sur
terre et sur mer, civiles ou extérieures,
dans le monde entier, et après la vic-
toire j'ai épargné tous les citoyens
qui demandaient grâce. Quant aux
peuples étrangers à qui on pouvait
pardonner en toute sécurité, j'ai pré-
féré les conserver que les exterminer.
[...]
Auguste
(63 av. J.-C. à 14 ap. J.-C.)
43 av. J.-C.: est intégré au Sénat,
puis élu consul et triumvir pour 5 ans.
31 av. J.-C.: remporte la bataille
d'Actium contre Antoine et Cléopâtre.
27 av. J.-C.: restitue la res publica au Sénat
et au peuple; partage les provinces avec
Sénat; reçoit un imperium pour dix ans
et le titre d'« Auguste >>.
18 av. J.-C.: associe son gendre Agrippa au
pouvoir.
12 av. J.-C.: élu grand pontife
(chef de la religion romaine officielle).
2 ap. J.-C.: est nommé « père de la patrie »>.
4 ap. J.-C.: adopte Tibère, fils de sa
seconde épouse Livie.
« Quand Auguste eût gagné les soldats par
ses dons généreux, le peuple par l'abondance
des vivres, tous par les douceurs du repos, on le
vit s'élever insensiblement et attirer à lui l'au-
torité du sénat, des magistrats, des lois. Nul ne
lui résistait : les plus fiers républicains avaient
péri par la guerre ou la proscription; ce qui
restait de nobles trouvaient, dans leur empres-
sement à servir, honneurs et opulence et ils
aimaient mieux le présent et sa sécurité que le
passé et ses périls. Le nouvel ordre des choses
ne déplaisait pas non plus aux provinces qui
se méfiaient du gouvernement du sénat et du
Doc. La révolution était achevée : un
esprit avait partout remplacé l'ancien ;
De son plein gré, l'Italie tout entière
m'a prêté serment d'allégeance et m'a
réclamé comme chef pour la guerre
dans laquelle j'ai remporté la victoire
d'Actium. Les provinces des Gaules,
des Hispanies, de l'Afrique, de la Sicile
et de la Sardaigne prêtèrent serment
dans les mêmes termes. [...] Pendant
mon sixième et mon septième consu-
lat², après avoir éteint les guerres ci-
viles, étant en possession du pouvoir
absolu avec le consentement univer-
sel, je transférai la République de mon
pouvoir dans la libre disposition du Sé-
nat et du peuple romain. Rour ce mé-
rite je fus appeleDoc [...
Depuis ce temps, je i emportais sur
tous en autorité3ais je n'avais pas
plus de pouvoir que tous ceux qui ont
1. 1-10, 11 sieti apie
B) Que nous apprennent les documents 2 et 3 sur les relations, les ma-
entre Auguste et ses soldats?
gistratures.
2 chacun, renonçant à l'égalité, les yeux fixés
sur leA) Présenter le document 2.
Res Gestae Divi Augusti, 14 ap. J.-C.
c) Souligner les éléments dans le document 3 qui montrent
qu'Auguste veut se présenter sous un jour positif.
b) Son pouvoir est-il facilement accepté selon les documents 2-
et 3 ?
E) Montrer en revanche que pour Tacite (doc 3), nous avons ici
un pouvoir tout à fait autoritaire.