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Sagot :
Explications:
I- Une double scène d'aveu
Un faux aveu
L'héroïne met en scène un faux aveu sous la forme d'un faux monologue . En effet, elle mime un dialogue faux avec elle-même "la nuit je m'interroge et me dis"
Elle exprime ses doutes sous la forme de question rhétorique "est-ce qu'il est moins aimable ? Non." Ce sont des questions à double destinataire : elle-même et le marquis. Il ne s'agit donc pas pour elle de se demander ce qu'elle ressent mais d'inviter le marquis à s'interroger à son tour et à lui confesser l'état de son cœur.
L'aveu du marquis
La stratégie a bien marché car le marquis est touché par la fausse confession "le marquis se précipita ses genoux". Ici le verbe est au passé simple et ici c'est une action soudaine qui marque le respect et la supériorité de la femme. Libéré de sa culpabilité, il lui avoue ses sentiments "c'est vous qui avez parlé la première / et c'est moi qui fût coupable le premier". Cette phrase est construite en rythme binaire, structurée en parallélisme et il y a opposition entre "vous" "innocente" et "moi" "coupable" dont la connotation est péjorative.
II- Héroïne ambiguë
un autoportrait
Dans ce passage, madame de La Pommeraye compose un autoportrait destiné au marquis dans lequel elle se dépeint pour le manipuler. Son image renvoie à une femme honnête, loyale qui avoue ses sentiments. Elle joue sur le registre pathétique pour toucher son destinataire "je n'ai plus la même gaieté j'ai perdu l'appétit je ne bois je ne mange je ne saurais dormir" . Ce sont des symptômes de sa mélancolie.
L'admiration du marquis
Il fait un portrait élogieux en employant des adjectifs mélioratifs l'anaphore " une femme" qui a un effet d'insistance la qualité morale : franchise et honnêteté.
Il la place sur un piédestal et s'humilie devant elle d'où les antithèses "grande / petit" et les exclamations marquant autant son admiration que sa honte.
Le lecteur a accès à la vérité grâce au récit de l’hôtesse. L’image que le lecteur a donc de la marquise est celle d’une manipulatrice et d'une machinatrice, mais aussi d’une metteuse en scène et comédienne brillante, capable de construire un discours double et de jouer brillamment son rôle.
Conclusion :
Ce dialogue peut provoquer des impressions variées sur le lecteur qui ressent une certaine fascination pour Mme de La Pommeraye, brillante manipulatrice, mais aussi une
certaine tristesse liée à la fin de l’amour et de la compassion pour le marquis, victime de la manigance. Le lecteur peut également éprouver de la compassion pour la marquise,
héroïne délaissée et trahie malgré les « serments […] solennels » que le marquis lui avait jurés.
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