Réponse :
On parle d'invisibilité sociale pour désigner les populations dont on ne parle pas ou si peu, qui n'ont pas accès à la parole publique, dont les politiques s'occupent peu ou que les medias évoquent seulement à l'occasion de faits divers. On pourrait nommer les SDF, les les allocataires du RSA, les chômeurs, les personnes âgées isolées, les malades abandonnés dans les soins palliatifs, les migrants ... Bien sûr, la société compte sur des Associations, sur des bénévoles et heureusement qu'ils sont là. Pourtant, certaines catégories sociales sont sans cesse à l'honneur : ceux qui parlent en vacances par exemple, les people, les habitués des grandes tables, les experts de tout poil.
Il serait du devoir du service public de proposer régulièrement de courts reportages sur ces "invisibles" pour habituer l'opinion publique à regarder, à s'interroger, à comprendre. Si l'opinion publique est alertée, si elle s'indigne, les politiques aussi vont prendre en compte ces laissés pour compte et pas seulement au moment des élections.
