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1. A qui s’adresse le poète? Qu’est-ce qui vous surprend dans ce choix?

Yeux, qui versez en l'âme, ainsi que deux Planètes, Un esprit qui pourrait ressusciter les morts, Je sais de quoi sont faits tous les membres du corps, Mais je ne puis savoir quelle chose vous êtes. Vous n'êtes sang ni chair, et toutefois vous faites Des miracles en moi par vos regards si forts, Si bien qu'en foudroyant les miens par le dehors, Dedans vous me tuez de cent mille sagettes. Yeux, la forge d'Amour, Amour n'a point de traits Que les poignants éclairs qui sortent de vos rais, Dont le moindre à l'instant toute l'âme me sonde. Je suis, quand je les sens, de merveille ravi : Quand je ne les sens plus en mon corps, je ne vis, Ayant en moi l'effet qu'a le Soleil au monde.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, second livre, XXXIX, 1578

merci : )

Sagot :

Réponse :

Ronsard a choisi non pas de s'adresser à Hélène mais à ses yeux.
Le poème prend un peu la forme d'un blason, ce poème qui fait l'éloge d'une partie du corps.

Explications :

Yeux, qui versez en l’âme, ainsi que deux Planètes,

Un esprit qui pourrait ressusciter les morts,

Je sais de quoi sont faits tous les membres du corps,

Mais je ne puis savoir quelle chose vous êtes.

 

Vous n’êtes sang ni chair, et toutefois vous faites

Des miracles en moi par vos regards si forts,

Si bien qu’en foudroyant les miens par le dehors,

Dedans vous me tuez de cent mille sagettes.

 

Yeux, la forge d’Amour, Amour n’a point de traits

Que les poignants éclairs qui sortent de vos rais,

Dont le moindre à l’instant toute l’âme me sonde.

 

Je suis, quand je les sens, de merveille ravi :

Quand je ne les sens plus en mon corps, je ne vis,

Ayant en moi l’effet qu’a le Soleil au monde.