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Bonjour, j’ai besoin qu’une personne me fasse un article de journal qui relate le fait divers dans le livre l’adversaire de Emanuel carrère. Merci d’avance

Sagot :

Réponse :

L’Adversaire serait donc le miroir d’encre d’Emmanuel Carrère?

a double entrave qui structure du fait divers ne concerne pas seulement

le rapport du réel à la fiction. Elle se manifeste également dans

l’exploration de « vies parallèles », non plus la correspondance et

disjonction de deux champs culturels , mais l’expression

ou la recherche de soi via l’existence d’autrui, un Soi-même comme un autre

. Le fait divers est un symptôme de nos sociétés, de nos

mentalités et imaginaires, le miroir qu’il nous tend est donc d’abord collectif.

Mais la vie infâme narrée est aussi un Miroir d’encre pour l’écrivain, ce que

figure de manière exemplaire, dès son titre, L’Adversaire d’Emmanuel Carrère,

récit de soi à travers Jean-Claude Romand, lui-même auteur de sa fiction de vie,

d’un roman de soi

L’affaire Jean-Claude Romand est particulière, elle représente un faisceau de faits bruts d’abord, des récits, épisodes et rebondissements intimement liés par un discours surplombant : une vie de mensonge, de travestissement de soi, une spirale infernale qui mène à un quintuple meurtre et une tentative de suicide autour d’un centre absent, L’affaire est rapidement médiatisée, la presse locale d’abord puis la presse nationale. Pour Carrère, tout naît, comme il le souligne lui-même dès la première page du

livre, de la lecture du journal, et plus précisément de « cette phrase, la dernière

d’un article de Libération, qui m’a définitivement accroché : « et il allait se

perdre, seul, dans les forêts du Jura » » (35). L’article est signé Florence Aubenas,

référent effacé du livre. C’est pourtant « cette question » qui pousse Carrère « à

entreprendre un livre », une interrogation à laquelle aucun expert ne peut

répondre, pas même la justice, seul Romand le pourrait. Ce ne sont pas les faits

qui intéressent Carrère, mais l’enjeu humain, ces moments qui disent l’absence

de faits, les longues journées blanches, les plages d’inactivité dans une voiture,

l’errance, ce dans quoi Romand noyait son quotidien. Le récit est doublement

ailleurs : dans cette temporalité, dans le récit non d’un fait divers mais d’un

rapport au fait divers (ce qui conduit Romand au meurtre, ce qui mène Carrère à

L’Adversaire).

Explications : Salut ! je ne connaissais pas le livre j'ai donc fait quelques recherches j'ai ecrit quelques trucs j'espere que sela pourra t'aider!