este3
Answered

Bienvenue sur Laurentvidal.fr, le site où vous trouverez des réponses rapides et précises à toutes vos questions. Trouvez des solutions rapides et fiables à vos interrogations grâce à une communauté d'experts dévoués. Explorez notre plateforme de questions-réponses pour trouver des réponses détaillées fournies par une large gamme d'experts dans divers domaines.

bonjour quelqun peut me donner un sujet pour le brevet qui n'est pas sur internet, un text autobiographie svp et une redaction.
merci beaucoup​ c'est en français​
rpd svp
personne ne m'aide

Sagot :

Réponse:

bonjour

Explications:

Je n'eus même pas à l'oublier: en filant à

l'anglaise, Jean-Baptiste m'avait refusé le plaisir de faire sa connaissance. Aujourd'hui encore, je m'étonne du peu que je sais sur lui. Il a aimé, pourtant, il a voulu vivre, il s'est vu mourir; cela suffit pour faire tout un homme.

Mais de cet homme-là, personne, dans ma famille, n'a su me rendre curieux. Pendant plusieurs années, j'ai pu voir, au-dessus de mon lit, le portrait d'un petit officier aux yeux candides, au crâne rond et dégarni, avec de fortes moustaches: quand ma mère s'est remariée, le portrait a disparu. Plus tard, j'ai hérité de livres qui lui avaient appartenu: un ouvrage de Le Dantec sur l'avenir de la science, un autre de Weber, intitulé: Vers le positivisme par l'idéalisme absolu. Il avait de mauvaises lectures comme tous ses contemporains. Dans les marges, j'ai découvert des griffonnages indéchiffrables, signes morts d'une petite illumination qui fut vivante et dansante aux environs de ma naissance. J'ai vendu les livres: ce défunt me concernait si peu. Je le connais par ouï-dire, comme le Masque de Fer ou le chevalier d'Éon et ce que je sais de lui ne se rapporte jamais à moi: s'il m'a aimé, s'il m'a pris dans ses bras, s'il a tourné vers son fils ses yeux clairs, aujourd'hui mangés, personne n'en a gardé mémoire: ce sont des peines d'amour perdues. Ce père n'est pas même une ombre, pas même un regard: nous avons pesé quelque temps, lui et moi,

sur la même terre, voilà tout. Plutôt que le fils d'un

mort, on m'a fait entendre que j'étais l'enfant du miracle. De là vient, sans aucun doute, mon incroyable légèreté. Je ne suis pas un chef, ni n'aspire à le devenir.

Commander, obéir, c'est tout un. Le plus autoritaire commande au nom d'un autre, d'un parasite sacré — son père —, transmet les abstraites violences qu'il subit. De ma vie je n'ai donné d'ordre sans rire, sans faire rire; c'est que je ne suis pas rongé par le chancre du pouvoir: on ne m'a pas appris l'obéissance.

extrait de "Les mots" de Jean Paul Sartre

si tu le trouve long arrête toi avant commander

pour la rédaction tu aimerais sur quoi ?