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Sagot :
Réponse :
Bonjour !
Introduction
Antigone fonctionne comme une suite de confrontations entre Antigone et chacun des autres personnages : ce sont ces tête-à-tête qui font avancer l’intrigue, et qui font aussi monter la charge émotive et tragique jusqu’à son irrémédiable conclusion, la mort d’Antigone.
Cette scène est certainement le point culminant de la pièce. C’est la confrontation entre les deux principaux protagonistes. Ce sont deux points de vue, deux positions extrêmes qui s’affrontent.
Problématique
Quel est le sens de cette confrontation ? Quelle est la leçon à en tirer?
Une confrontation politique
Le personnage ambivalent de CréonLe personnage de Créon est ambivalent. D’abord tyrannique, on découvre de lui, petit à petit, une image plus mesurée, celle d’un homme qui doit commandermalgré lui.
il se présente d’abord comme un tyran. Il est violent (il serre le bras d’Antigone pour lui faire mal, il parle de « torture »), puis se montre cynique quand il s’agit de parler de la mort de Polynice : « Mais pour que les brutes que je gouverne comprennent, il faut que cela pue le cadavre de Polynice dans toute la ville, pendant un mois. »
c’est un « fonctionnaire » qui cherche à justifier son pouvoir. Il utilise un argumentaire raisonné et logique → c’est l’allégorie de la barque : « Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l’eau de toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère… Et le gouvernail est là qui ballotte. »
Puis il se montre plus humain qu’il n’y paraît.
il appelle Antigone à la pitié, parle de son fils : « Alors, aie pitié de moi, vis. Le cadavre de ton frère qui pourrit sous mes fenêtres, c’est assez payé pour que l’ordre règne dans Thèbes. Mon fils t’aime. Ne m’oblige pas à payer avec toi encore. J’ai assez payé. »
il se montre même bon, dans une certaine mesure : « je veux te sauver », « je vais tout de même perdre le temps qu’il faudra et te sauver, petite peste. ».
Antigone : quelles motivations ?Face à lui, Antigone apparaît d’un coup plus complexe.
elle est poussée dans ses retranchements, elle paraît butée. « CRÉON : Alors, aie pitié de moi, vis. Le cadavre de ton frère qui pourrit sous mes fenêtres, c’est assez payé pour que l’ordre règne dans Thèbes. Mon fils t’aime. Ne m’oblige pas à payer avec toi encore. J’ai assez payé. ANTIGONE : Non. Vous avez dit « oui ». Vous ne vous arrêterez jamais de payer maintenant ! » → sécheresse de la réponse, sécheresse du propos. Phrases courtes. Récurrence de la
ce qu’elle veut, ce qu’elle défend, c’est la liberté à tout prix. Elle affiche son mépris pour Créon, et se présente dans toute sa force tragique : fierté, exigence → la forme tonique, « moi, je… », est récurrente (« Non. Moi, je suis le plus fort comme cela, j’en profite aussi. », « Moi, je n’ai pas dit »oui » ! (…) Moi, je peux dire »non » encore à tout ce que je n’aime pas et je suis seul juge. », « Si je veux, moi, je peux ne pas vous écouter. », etc.
Face à Créon, elle est la figure de l’innocence, de la liberté, du sentiment. « Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote ! J’ai bien essayé de te comprendre, moi » à quoi elle répond : « Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. »
Quels sont les enjeux du conflit ?Deux principaux enjeux se dégagent donc en cours de soutien scolaire :
un enjeu politique : comment gouverner ? C’est l’allégorie de la barque, puis la tirade sur le courage de celui qui gouverne : « Pour dire oui, il faut suer et retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s’en mettre jusqu’aux coudes. C’est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n’y a qu’à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour qu’on vous tue. C’est trop lâche. »
un enjeu moral : gouverner peut-il justifier tous les actes ? Antigone est celle qui refuse de réfléchir, puisque la réflexion sert à justifier les actes horribles que Créon commet.
[transition] Avec ce dialogue, la pièce prend une dimension politique qu’elle n’avait pas jusque-là. L’enjeu dépasse celui des simples protagonistes, dépasse même celui du mythe d’Antigone (qui est lié, rappelons-le, à celui d’Oedipe) pour toucher à la vie politique de toute époque (soutien scolaire).
La Résistance
Le contexte historique Il faut ici replacer la pièce dans son contexte historique, celui de la Deuxième Guerre mondiale.
il y a trois lectures possibles de la pièce :
une lecture propre à la pièce elle-même : motivations d’Antigone, réponses de Créon ;
une lecture historique, c’est-à-dire dans le contexte de la fin de la guerre, alors que la Résistance se développe et consolide contre l’occupation allemande.
Explications :
Voila le début d'un commentaire du même type qui pourra surement t'inspirer et te montrer comment t'y prendre bon courage !
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