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Bonjour pouvez vous m’aider à répondre à cette question à l’aide de cet extrait du Pere Goriot, s’il vous plaît. Merci d’avance

Quel jugement le le narrateur porte-t-il sur Delphine ?

Rastianac se rend à son premier bal mondain pour rencontrer la file du pere Goriot, Delphine de
Nucingen, qu'il a entrepris de séduire.
Le lendemain, a l'heure du Bal, Rastignac alla chez madame de beauseant, qui l'emmena pour le presenter à la duchesse de Carigliano. Il reçut le plus gracieux accueil de la maréchale, chez laquelle il retrouva madame de Nucingen. Delphine s'était parée
avec lintention de plaire à tous pour mieux plaire à Eugène, de qui elle attendait impatiemment un coup d'œil, en croyant cacher son impatience. Pour qui sait deviner
les émotions d'une femme, ce moment est plein de délices. Qui ne s'est souvent plu à faire attendre son opinion, à déguiser coquettement son plaisir, à chercher des aveux dans l'inquiétude que l'on cause, à jouir des craintes qu'on dissipera par un sourire ?
Pendant cette fête, l'étudiant mesura tout à coup la portèe de sa position, et comprit qu’il avait un etat dans le monde en étant cousin avoué de madame de Beauseant.
La conquête de madame la baronne de Nucingen, qu'on lui donnait deja, le mettait si
bien en relier, que tous les jeunes gens lui jetaient des regards d'envie; en en surprenant
quelques-uns, Il gouta les premiers plaisirs de la fatuité.
En passant d un salon dans un
autre, en traversant les groupes
Il entendit vanter son bonheur.
Les femmes lui prédisaient toutes
des succès. Delphine, craignant
de le perdre, lui promit de ne pas lui retuser le soir le baiser qu’elle s etait tant detendue d'accorder l'avant-veille. A ce bal, Rastignac
reçut plusieurs engagements. Il Tut
présenté par sa cousine à quelques femmes qui toutes avaient des prétentions à l’élégance, et dont les maisons passaient pour être agréables, il se vit lancé dans le plus grand et le plus beau monde de Paris. Cette soiree eut donc pour lui les charmes d'un brillant debut, et il devait s’en souvenir jusque dans ses vieux jours, comme une jeune fille se souvient du bal où elle a eu des triomphes.
Le lendemain, quand, en déjeunant, il raconta ses succès au père Goriot devant les
pensionnaires, Vautrin se prit à sourire d'une facon diabolique
- Et vous croyez, s'écria ce féroce logicien, qu'un jeune homme à la mode peut demeurer rue Neuve-Sainte-Geneviève, dans la Maison-Vauquer ? pension infiniment
respectable sous tous les rapports, certainement, mais qui n'est rien moins que fashionable.

Sagot :

Réponse :

La fille du père Goriot, marée au baron de Nucingen est présentée comme une femme coquette qui cherche à séduire. Cette femme du monde soigne son apparence et l'effet qu'elle produit sur les hommes.

Explications :

Rastianac se rend à son premier bal mondain pour rencontrer la file du pere Goriot, Delphine de Nucingen, qu'il a entrepris de séduire.

Le lendemain, a l'heure du Bal, Rastignac alla chez madame de beauseant, qui l'emmena pour le presenter à la duchesse de Carigliano. Il reçut le plus gracieux accueil de la maréchale, chez laquelle il retrouva madame de Nucingen. Delphine s'était parée avec l'intention de plaire à tous pour mieux plaire à Eugène, de qui elle attendait impatiemment un coup d'œil, en croyant cacher son impatience. Pour qui sait deviner les émotions d'une femme, ce moment est plein de délices. Qui ne s'est souvent plu à faire attendre son opinion, à déguiser coquettement son plaisir, à chercher des aveux dans l'inquiétude que l'on cause, à jouir des craintes qu'on dissipera par un sourire ?

Pendant cette fête, l'étudiant mesura tout à coup la portée de sa position, et comprit qu’il avait un etat dans le monde en étant cousin avoué de madame de Beauseant. La conquête de madame la baronne de Nucingen, qu'on lui donnait déjà, le mettait si bien en relief, que tous les jeunes gens lui jetaient des regards d'envie; en en surprenant quelques-uns, Il goûta les premiers plaisirs de la fatuité. En passant d un salon dans un autre, en traversant les groupes Il entendit vanter son bonheur. Les femmes lui prédisaient toutes des succès. Delphine, craignant de le perdre, lui promit de ne pas lui retuser le soir le baiser qu’elle s'était tant défendue d'accorder l'avant-veille. A ce bal, Rastignac reçut plusieurs engagements. Il fut présenté par sa cousine à quelques femmes qui toutes avaient des prétentions à l’élégance, et dont les maisons passaient pour être agréables, il se vit lancé dans le plus grand et le plus beau monde de Paris. Cette soirée eut donc pour lui les charmes d'un brillant debut, et il devait s’en souvenir jusque dans ses vieux jours, comme une jeune fille se souvient du bal où elle a eu des triomphes.

Le lendemain, quand, en déjeunant, il raconta ses succès au père Goriot devant les pensionnaires, Vautrin se prit à sourire d'une facon diabolique

- Et vous croyez, s'écria ce féroce logicien, qu'un jeune homme à la mode peut demeurer rue Neuve-Sainte-Geneviève, dans la Maison-Vauquer ? pension infiniment respectable sous tous les rapports, certainement, mais qui n'est rien moins que fashionable.