Le lombric
Dans la nuit parfumée aux herbes de Provence, le lombric se
réveille et bâille sous le sol, étirant ses anneaux au sein des
mottes molles il les mâche, digère et fore avec conscience. Il
travaille, il laboure en vrai lombric de France comme, avant
lui, ses père et grand-père; son rôle, il le connaît. Il meurt.
La terre prend l'obole de son
corps. Aérée, elle reprend
confiance. Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre il
laboure les mots, qui sont comme un grand champ où les
hommes récoltent les denrées langagières; mais la terre
s'épuise à l'effort incessant! Sans le poète lombric et l'air
qu'il lui apporte le monde étoufferait sous les paroles mortes.
D'après Jacques Roubaud, «Le lombric»,
Les Animaux de tout le monde, 1983, © Éditions Seghers Jeunesse
Bonjour,j’ai besoin d’aide la question est recopie ce poème de façon qu’il retrouve sa forme originale.Ce poème est un sonnet. Chaque vers est un alexandrin.Les rimes sont embrassés dans les deux première strophes