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Sagot :
Réponse :
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Explications :
Introduction
Nous allons expliquer le texte de Thomas D’Aquin tiré de la Somme Théologique qui aborde la question extrêmement classique de l’opposition existante entre le légal et l’équitable. On peut le situer dans la lignée D’Aristote au sens où il insiste sur la différence entre la loi et l’esprit de la loi. Ce qui domine dans cet extrait est la thèse du philosophe, il affirme que l’application de la loi peut être néfaste voire même contraire à son but.
C’est pourquoi il faut accepter une application au cas par cas et envisager chaque cas en particulier et l’évaluer en fonction de ses particularités propres. Chaque cas est donc relatif et sujet à différentes interprétations ce qui accentue les difficultés d’analyse. On peut dire que l’idée générale du texte est de poser la loi comme elle a été faite c’est à dire sans pouvoir s’adapter à toutes les situations humaines.
Il va donc de soi qu’appliquer la loi à un cas inapproprié est dangereux, l’homme ne peut donc pas vivre en suivant ses commandements sans les adapter au cas très particulier de chaque affaire, il ne s’agit donc pas de céder à la solution de facilité qui pourrait nuire à la sécurité de chacun, par exemple les dépôts.
Jusqu'où la loi peut-elle être remise en cause ? Est-il vraiment raisonnable de l'appliquer, en des circonstances qui pourraient être contraires au bon ordre public ?
développement
Ce texte aborde la question très classique de la différence entre le légal et l'équitable, dans la lignée d'Aristote, entre suivre à la lettre la loi et l'esprit de la loi. La difficulté de ce texte vient du fait qu'il est très difficile de contester la thèse de l'auteur. Sur le fond : la stricte et aveugle application de la loi peut en effet être néfaste et même contraire à son but. Mais d'un autre côté, accepter une application au cas par cas, c'est aussi poser le problème de l'évaluation de ce cas, qui peut être sujette à différentes interprétations, et par là source de difficulté. Le cas du combattant de la patrie, de celui qui veut lui porter atteinte, est en ce sens intéressant. On ne lui remet pas une somme d'argent mise en dépôt et due (selon la loi) mais dans ce cas, c'est pour la défense de l'Etat (ce qui reste fidèle à l'esprit de la loi) mais empêche cet homme de faire ce qui pourrait lui apparaître moral, l'être. Une égalité devant la loi lui aurait permis d'agir et peut-être de renverser un Etat, ne défendant pas le bien public, même si l'ordre y règne. De même, comment évaluer les intentions ou le degré de folie des hommes...?
Lignes 1-3 / Rappel de la nature des actes humaines particuliers, contingents car œuvre de la liberté : donc le comportement ne peut être ramené à des lois universelles, comme pour des phénomènes naturels.
D'où lignes 3-11 / Conséquences de cela : malgré une attention aux comportements humains de la part du législateur, il y a forcément des cas non envisagés où l'application de la loi serait préjudiciable ; bien que par ailleurs, le principe d'égalité soir juste (à développer). Exemple des dépôts (lignes 5-8) face au fou et à l'opposant politique, comme danger pour l'Etat, le Bien public. Ces deux exemples justifient la transgression de la loi.
Ligne 1 à la fin / Saint Thomas d'Aquin reprend sa thèse en précisant qu'il ne s'agit nullement de revenir sur d'autres points :
⁃ la sévérité dans l'application de la loi ; même intransigeance selon les principes d'égalité
⁃ la nature de la loi qui reste « bien faite » même si dans ce cas précis, son application à la lettre s'avère néfaste
⁃ il n'est pas question de sortir de la loi ou de remettre en question la légalité = l'équité fait partie de la justice légale
Conclusion : Donc pas de remise en question de la loi en elle-même ; on pourrait ici rapprocher peut-être de Rousseau (la loi est expression de Volonté Générale et donc toujours droite même si elle peut être dans l'erreur), et surtout d'Aristote, repris ici (la loi n'en est pas moins sans reproche car la faute n'est pas à la loi).
On pourrait aussi souligner que le Bien public peut aussi exiger que l'on transgresse la loi, quand la loi elle-même le menace. Dans ce sens, Saint Thomas d'Aquin reconnaît que si le droit naturel est bafoué, on peut transgresser la loi, la légalité.
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